Avec l’accroissement continu de la population mondiale, les besoins alimentaires sont conséquents. Divers experts s’accordent à dire qu’il faudra enclencher des mécanismes innovants pour répondre aux besoins alimentaires de la population. L’Afrique qui fait face à de nombreux défis est l’un des continents les plus exposés à la sous performance du domaine agricole.
Chaque année, l’Algérie consacre plus de 3,35 milliards de dollars à l’importation de produits agroalimentaires essentiels tels que le maïs gras, les oléagineux et l’huile brute. Ces denrées, indispensables à l’alimentation animale et à l’industrie agroalimentaire, représentent un fardeau pour l’économie nationale.
Face à cette dépendance structurelle, le gouvernement algérien déploie une stratégie audacieuse visant à stimuler la production locale et à atteindre une plus grande autosuffisance alimentaire. Le poids des importations alimentaires sur l’économie algérienne est lourd, notamment dans un contexte où les fluctuations des marchés internationaux rendent les coûts imprévisibles.
Les volumes massifs de maïs et d’oléagineux importés reflètent une demande croissante, notamment pour nourrir un secteur de l’élevage en pleine expansion et pour approvisionner les industries locales en huiles végétales. C’est ainsi que le gouvernement algérien a lancé un programme structurant pour le développement des cultures stratégiques, ciblant notamment le maïs, le tournesol et le colza. Ces cultures, autrefois peu exploitées localement, font désormais l’objet de vastes projets d’investissement. Pour concrétiser cette vision, l’Algérie s’appuie sur des partenariats publics-privés ainsi que sur la coopération internationale.
Des négociations sont en cours avec des entreprises brésiliennes et ukrainiennes, leaders mondiaux dans les cultures stratégiques, afin de transférer des savoir-faire et des technologies. De plus, le gouvernement mise sur des partenariats avec des startups agro-technologiques locales, pour introduire des solutions innovantes dans la gestion des cultures, la fertilisation et l’optimisation des rendements. Au-delà des économies sur les importations, cette stratégie agricole représente une opportunité de transformation économique. En développant ces filières stratégiques, l’Algérie vise à renforcer sa sécurité alimentaire tout en créant des emplois dans les zones rurales.
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