Le ministre tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzedine Bencheikh, a annoncé que la station de dessalement de Sousse entrera officiellement en service en juin prochain. Cette infrastructure majeure, conçue pour transformer l’eau de mer en ressource potable, s’inscrit dans une stratégie nationale visant à sécuriser l’approvisionnement en eau face aux défis croissants.
Les efforts déployés commencent à porter leurs fruits avec une amélioration significative des réserves hydriques. Le taux de remplissage des barrages a atteint 39,6%, soit une hausse de près de 130 millions de mètres cubes par rapport à la même période de l’année dernière, un niveau jamais atteint depuis 2019. Il a toutefois appuyé sur la continuité de la bonne gestion des ressources.
Des technologies innovantes pour faire face à la crise hydrique
Plusieurs projets pilotes sont actuellement en cours de réalisation en collaboration avec divers bailleurs de fonds pour améliorer la gestion des eaux de surface et souterraines. Une première expérience tunisienne d’ensemencement des nuages a même été réalisée dans le bassin de Sidi Salem le 16 avril dernier, en partenariat avec les ministères de la Défense et des Transports.
L’accès à l’eau potable demeure une préoccupation majeure pour les autorités tunisiennes, particulièrement dans un contexte où la population continue de croître tandis que les ressources disponibles se raréfient. Le réchauffement climatique, qui provoque des sécheresses plus fréquentes et plus intenses, combiné à un manque criant d’infrastructures hydrauliques dans certaines régions, compromet la capacité du pays à fournir suffisamment d’eau potable à l’ensemble de sa population.
Vers une gestion numérique et durable des ressources
Pour optimiser la gestion des ressources hydriques, une plateforme numérique de suivi en temps réel est en cours de développement en collaboration avec le ministère des Technologies de la communication. Ce système permettra un monitoring précis et une allocation plus efficace des ressources disponibles. Parallèlement, le gouvernement tunisien mise fortement sur les énergies renouvelables pour alimenter les installations hydrauliques, notamment les stations de dessalement, afin de maîtriser les coûts de production tout en réduisant l’empreinte carbone du secteur.
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