Le Maroc, locomotive économique africaine avec ses infrastructures modernes, sa stabilité politique et sa position stratégique entre l’Europe et l’Afrique, a bâti une économie diversifiée. Le royaume chérifien attire massivement les investissements directs étrangers grâce à ses zones franches industrielles, son industrie automobile performante et son secteur aéronautique en pleine expansion. Cette dynamique économique, soutenue par des réformes structurelles ambitieuses et une politique d’ouverture commerciale active, a permis au pays de maintenir une croissance régulière depuis deux décennies.
Les turbulences macroéconomiques
Les dernières projections du Haut-Commissariat au Plan dessinent un tableau contrasté de l’économie marocaine. Le ralentissement de la demande globale et la normalisation du secteur industriel freinent la dynamique de croissance. Les analystes prévoient une progression du PIB de 3,5% au premier trimestre 2025, marquant un rebond modéré après le tassement attendu à 3% fin 2024, des chiffres en retrait par rapport à la performance exceptionnelle de 4,3% enregistrée au troisième trimestre 2024.
Des indicateurs économiques mitigés
L’économie marocaine révèle des forces et des vulnérabilités. La maîtrise de l’inflation, qui devrait se limiter à 0,7%, témoigne d’une gestion efficace des prix, renforcée par l’évolution favorable des cours énergétiques mondiaux. Les dépenses des ménages progressent, stimulées par les politiques gouvernementales de soutien. Parallèlement, les grands chantiers publics d’infrastructures sportives et hydrauliques maintiennent leur cadence, tandis que les entreprises privées adoptent une approche prudente face aux pressions salariales et au fléchissement de la demande internationale.
Les défis structurels persistent
Le marché de l’emploi reste préoccupant avec un taux de chômage obstinément ancré au-dessus des 13% depuis cinq trimestres consécutifs. Cette situation révèle les difficultés du pays à générer suffisamment d’emplois pour sa population active croissante. Le HCP pointe également des risques liés à l’endettement du Trésor et des entreprises, ainsi qu’au ralentissement de la demande internationale. La reprise économique anticipée pour 2025 dépendra largement des conditions climatiques, cruciales pour le secteur agricole, et de la capacité du pays à maintenir sa dynamique de croissance non agricole.
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