Maghreb: un autre revers sur le sahara occidental, ce qu’il faut savoir

Parlement européen (Photo DR)

Le Sahara occidental reste depuis 1975 au cœur d’une dispute territoriale majeure entre le Maroc, qui revendique sa souveraineté sur cette région, et le Front Polisario, qui milite pour son indépendance avec le soutien de l’Algérie. Cette ancienne colonie espagnole, riche en phosphates et dotée d’une façade maritime stratégique, a vu se multiplier les tensions diplomatiques impliquant non seulement les acteurs régionaux mais aussi l’Union européenne, les États-Unis et l’ONU, transformant ce conflit territorial en enjeu géopolitique international.

Une décision européenne qui bouscule le transport aérien

La Commission européenne vient d’infliger un nouveau coup dur au Maroc en statuant que les accords aériens entre l’UE et le royaume chérifien « n’incluent pas le Sahara Occidental ». Cette décision, annoncée par le commissaire européen aux Transports, Apóstolos Tzitzikóstas, remet en question les arrangements précédents. Les compagnies aériennes européennes comme Transavia et Ryanair, qui desservent actuellement la ville de Dakhla au Sahara occidental, se retrouvent dans une position délicate : elles devront désormais obtenir l’autorisation du Front Polisario pour poursuivre leurs opérations, sous peine de poursuites judiciaires.

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Les répercussions juridiques et diplomatiques

La décision s’appuie sur un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne datant de 2018, qui définit strictement le territoire marocain comme la zone où le royaume exerce une souveraineté pleine et entière, excluant explicitement le Sahara occidental. Cette position juridique affecte également le contrôle de l’espace aérien : même les avions militaires marocains opérant dans la zone demeurent théoriquement sous l’autorité espagnole, dont le commandement est basé aux îles Canaries, bien que certains appareils marocains négligent parfois de communiquer leurs activités.

Les enjeux économiques et géopolitiques

Cette nouvelle décision européenne survient après l’annulation des accords agricole et de pêche entre le Maroc et l’UE en octobre 2024. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait alors clairement exposé le dilemme : choisir entre le royaume et ses atouts économiques ou le territoire revendiqué par le Polisario. Cependant, la position de l’UE révèle une réalité géopolitique complexe où l’Algérie joue un rôle déterminant. Premier fournisseur de gaz de l’UE depuis octobre 2024, l’Algérie a réussi à imposer une renégociation de son Accord d’association avec l’Europe, démontrant son poids économique considérable. La reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental n’a pas suffi à influencer la position collective de l’UE, qui maintient une approche strictement juridique du dossier, privilégiant le respect du droit international et du principe d’autodétermination inscrit dans la Charte des Nations Unies.

Une réponse

  1. Avatar de Seyfeddine
    Seyfeddine

    les nations unies et les ennemis du Maroc qui complotent derrière les coulisses pour porter atteinte à son intégrité territoriale que c’est ce Maroc qui l’a déposé auprès des nations unies en 1963 que ces territoires occupés par le colonialisme espagnol est un territoire non autonome et devra retourner à la mère patrie et tout le monde doit savoir que le Maroc est le maître de ces territoires en sol,en Air et en Mer et de son espace aérien de Tanger à Lagouira .

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