Un nouvel acteur vient de marquer son positionnement dans le délicat dossier du Sahara occidental. En exprimant son appui au plan d’autonomie proposé par le Maroc, la Corée du Sud s’invite dans un conflit qui, depuis des décennies, cristallise la rivalité entre Rabat et Alger.
Le Sahara occidental reste l’un des dossiers les plus sensibles en Afrique du Nord. Pour le Maroc, ce territoire est une partie intégrante du royaume, et le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine est présenté comme la seule voie réaliste pour une issue pacifique. L’Algérie, pour sa part, soutient le Front Polisario et plaide pour un référendum d’autodétermination sous l’égide des Nations unies. Depuis les années 70, cette divergence a miné les relations entre les deux pays voisins, nourrissant une rivalité géopolitique bien ancrée.
Chaque nouvelle déclaration d’un partenaire international concernant le dossier est scrutée à la loupe. Dans un communiqué officiel, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a salué les efforts « sérieux et crédibles » du Maroc en faveur d’une solution pacifique. En « prenant note » du plan d’autonomie proposé par Rabat, Séoul choisit clairement son camp, ou du moins, oriente sa diplomatie en faveur de Rabat. Cette annonce vient confirmer un rapprochement entamé depuis plusieurs années entre les deux nations.
Les échanges économiques entre le Maroc et la Corée du Sud se sont intensifiés. Cette donne est perceptible dans les domaines de la coopération, des énergies renouvelables, de l’automobile ou encore de la technologie. Le choix de Séoul s’inscrit donc aussi dans une logique de partenariat stratégique. Ce type de déclaration pèse lourd dans l’équilibre diplomatique du dossier.
Le Maroc y voit une nouvelle victoire dans sa campagne pour rallier des soutiens internationaux à sa vision du Sahara. Alger, de son côté, pourrait y lire un déséquilibre croissant du rapport de force sur la scène internationale. La Corée du Sud rejoint ainsi d’autres pays qui, ces dernières années, ont exprimé leur appui à l’initiative marocaine, à l’image des États-Unis, des Émirats arabes unis ou encore de l’Espagne.
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