Alger et Paris ont toujours entretenus des relations quelques peu tumulteuses. Les séquelles datent de la guerre d’indépendance et jusqu’à présent, il suffit d’un rien pour raviver les tensions entre la France et l’Algérie. Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, on a pu assisté à une série d’escalade entre les deux nations.
Entre la France et l’Algérie, c’est une histoire de je t’aime moi non plus. Un fait illustre bien la situation. En effet, le maire de la ville de Perpignan a pris la décision de mettre fin au jumelage de sa ville à celle de Mostaganem en Algérie. Rappelons que le bourgmestre de Perpignan est Louis Aliot, qui évolue sous la bannière du Rassemblement National (RN). Perpignant est l’une des villes les plus emblématiques de France et elle avait signé un jumelage avec Mostaganem en 2010.
Ce jumelage avait pour ambition de tisser des liens solides entre les deux villes. Échanges économiques, culturels et scientifiques figuraient parmi les axes de coopération, visant à rapprocher les populations et à renforcer une amitié transméditerranéenne. Pourtant, selon les déclarations de Louis Aliot, ce partenariat n’aurait pas produit les effets escomptés, et les récents désaccords diplomatiques entre les deux pays auraient accéléré cette rupture. Pour certains observateurs, cette annonce pourrait également refléter une volonté de Louis Aliot, figure du Rassemblement National, de marquer son positionnement politique sur des sujets liés à la souveraineté et aux relations internationales.
Si cette décision trouve ses racines dans des considérations politiques, elle a également des conséquences sur les relations humaines et culturelles. De nombreux habitants des deux villes, notamment ceux ayant des liens familiaux ou professionnels avec l’autre rive de la Méditerranée, risquent de ressentir cette rupture comme une perte.
Des initiatives, telles que des échanges scolaires ou des projets associatifs, avaient vu le jour grâce à ce jumelage, permettant de bâtir des ponts entre les communautés. Désormais, ces projets devront trouver d’autres cadres de collaboration. La fin du jumelage entre Perpignan et Mostaganem pourrait-elle être réversible ? Certains élus locaux et associations appellent à la prudence et plaident pour le maintien de canaux de dialogue, même en l’absence d’un accord officiel.
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