Les députés de la neuvième législature réunis en séance plénière hier, ont adopté à l’unanimité, le projet de loi portant exercice en clientèle privée des professionnels du secteur de la santé en République du Bénin. L’adoption de cette nouvelle loi fait suite à la présentation d’un rapport par la commission des lois et l’examen chapitre par chapitre du contenu de ladite loi avec pour constat la riche contribution des parlementaires et de nature à améliorer les dispositions proposées par le gouvernement.
La loi adoptée, a été transmise à l’Assemblée nationale depuis la huitième législature pour examen et adoption. Elle comprend 95 articles subdivisés en 11 chapitres traitant de la commission en charge des autorisations, de la qualité des professionnels postulant, les conditions à remplir et les sanctions sans perdre de vue l’affirmation de l’exercice en clientèle privée en respect à la cartographie sanitaire actuellement de mise. A cela, il faut ajouter la garantie d’offrir des soins de qualité aux populations et le souci de rationaliser la procédure. Lors des discussions générales encadrées par les articles 85 et 86 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les députés ont manifesté leur intérêt pour cette loi mais ont émis des réserves par rapport à certaines dispositions même si le séminaire d’appropriation des 13, 14 et 15 décembre 2024 ont été pour eux, d’un grand intérêt.
Elles portent entre autres sur la clarification de la qualité des professionnels de santé habilités à délivrer désormais les ordonnances, les raisons de fermeture des écoles privées de formation des professionnels de santé et les mécanismes de fermeture ou de retrait d’agrément en cas de manquement. Concernant les amendements, le député Bio Boni Sina Ounigui a profité pour mettre en lumière les difficultés des citoyens du nord du Bénin à avoir facilement accès aux produits pharmaceutiques. A titre d’exemple, il a évoqué les épreuves des habitants de Gogounou qui doivent en cas de nécessité, se rendre à Kandi pour satisfaire leurs besoins en matière d’ordonnance médicale. Il a plaidé pour la mise en œuvre d’une politique gouvernementale visant à doter chaque arrondissement d’un point d’accès des produits pharmaceutiques.
Son collègue Maixent Djeigo salue l’effort constaté en ce qui concerne la révision de la carte sanitaire et pharmaceutique. Il ne manque pas d’extérioriser ses sentiments de satisfaction par rapport à l’avènement de ladite loi qui ne vise pas seulement les médecins mais tous les professionnels des différents corps de métier dans le secteur de la santé. Joël Godonou a fait savoir lors de sa prise de parole, que la nouvelle loi vise à conjuguer au passé la pagaille qui s’observe concernant l’exercice en clientèle privée dans le domaine de la santé. Seulement, il a attiré l’attention de l’opinion sur la difficulté future concernant l’accès des couches vulnérables aux soins de qualité.
Ceci du fait de la rentabilité économique qui guideront à l’avenir l’ouverture des centres pour l’exercice en clientèle privée. A l’effet, il voudrait que l’application de la loi tienne compte des réalités socio-économiques. Le ministre de la santé au nom du gouvernement, a fait observer que nous venons de très loin en matière d’exercice en clientèle privée dans le secteur de la santé. Pour lui, notre pays est en voie de faire un grand pas une fois la loi adoptée. Ce que les parlementaires ont semblé ne pas ignorer mais dans la logique du vote d’une loi raisonnable et facilement applicable.
La loi votée par la représentation nationale une fois promulguée, ouvre la voie à une nouvelle ère en ce qui concerne l’exercice en clientèle privée des fonctions médicales et paramédicales. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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