L’ancien milliardaire new-yorkais avait martelé durant sa campagne électorale sa volonté de remodeler les relations commerciales internationales des États-Unis. Son engagement phare consistait à déployer une politique économique protectionniste baptisée « America First », visant à réduire les déficits commerciaux américains par l’imposition unilatérale de droits de douane aux partenaires étrangers. Cette promesse s’accompagnait d’une remise en cause des accords multilatéraux et d’un durcissement particulier envers la Chine, accusée de pratiques commerciales déloyales.
Une confrontation annoncée avec Bruxelles
Les tensions entre Washington et l’Union européenne ont éclaté au grand jour dès le lendemain de l’investiture du 47ᵉ président américain. Lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, Donald Trump a vivement critiqué les relations commerciales avec le bloc européen, dénonçant un déficit de 350 milliards de dollars. Le président américain reproche notamment aux Européens leur réticence à importer des produits américains, qu’il s’agisse du secteur automobile ou agricole. Sa réponse : menacer d’imposer des droits de douane plus élevés, présentés comme l’unique moyen de rééquilibrer les échanges commerciaux.
L’Europe entre pragmatisme et fermeté
Face à cette offensive, l’Union européenne opte pour une stratégie à double détente. Au Forum Économique Mondial de Davos, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a souligné la nécessité d’engager rapidement des discussions tout en maintenant une position ferme. Cette approche révèle la volonté européenne de préserver le dialogue avec son allié historique, sans pour autant céder sur ses principes fondamentaux. La situation est d’autant plus délicate que l’UE fait déjà face à des tensions commerciales avec la Chine, notamment depuis l’augmentation des droits de douane chinois sur les brandys européens en réponse aux taxes européennes sur les voitures électriques chinoises.
Le retour du protectionnisme américain
Donald Trump affirme sa détermination à poursuivre sa politique de l’« America First », promettant de transformer la fiscalité internationale au profit des citoyens américains. Cette orientation se manifeste également dans le dossier TikTok, où le président évoque la possibilité d’imposer des droits de douane allant jusqu’à 100% sur les produits chinois si Pékin s’oppose à la vente partielle de la plateforme à une entité américaine. Ces menaces témoignent d’une approche où les barrières douanières deviennent un instrument central de la politique étrangère américaine, redessinant les contours des relations internationales sous l’égide d’un protectionnisme assumé.
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