Le dossier judiciaire impliquant Raymond Adékambi, ancien PDG d’AGETIP-Bénin, et son co-prévenu a connu un nouvel épisode devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Alors que la procédure est en cours depuis plusieurs mois, la Cour a reporté son délibéré au 24 mars 2025, selon les informations rapportées par Banouto.
L’affaire remonte à la fin de l’année 2023, lorsqu’une plainte a été déposée contre Raymond Adékambi par un associé d’AGETIP-Bénin, entreprise spécialisée dans les travaux publics. Le litige porte sur un montant de 1,5 milliard FCFA débloqué par la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) pour un projet co-financé par l’État béninois et six communes. Initialement poursuivi pour abus de biens sociaux et blanchiment de capitaux, le ministère public a finalement proposé une requalification en « abus de fonction » lors de l’audience du 3 février 2025.
Le parquet a requis une peine de deux ans de prison, dont un an ferme, assortie d’une amende d’un million FCFA contre Raymond Adékambi et son co-prévenu. Le ministère public estime que l’attribution de marchés d’AGETIP-Bénin à une société dont les accusés étaient actionnaires majoritaires constitue un abus de fonction.
Lors de cette audience, l’État béninois, représenté par Maître Safiatou Bassabi, s’est constitué partie civile, demandant la condamnation des prévenus à verser 1,5 milliard FCFA de dommages et intérêts. L’avocate a affirmé que les fonds de la BOAD, destinés aux infrastructures publiques, ont été détournés. Une demande vivement contestée par la défense.
Les avocats de Raymond Adékambi ont plaidé l’irrecevabilité des demandes de l’État, arguant que le Conseil d’administration d’AGETIP-Bénin, dont l’État est actionnaire, avait validé le décaissement des fonds litigieux. Ils soutiennent que les marchés attribués à la société AT-BTP respectaient les statuts d’AGETIP-Bénin et les régulations de l’OHADA.
Un des avocats, Maître Timothée Yabit, a affirmé que son client n’avait tiré aucun bénéfice personnel des transactions et que l’entreprise n’avait subi aucun préjudice. La défense a demandé la relaxe pure et simple des prévenus. Après plusieurs heures d’échanges, la Cour a choisi de reporter son délibéré au 24 mars 2025. D’ici là, l’affaire continue de susciter de nombreuses réactions. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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