La cérémonie de prise de commandement du nouveau régiment de cyberdéfense s’est tenue fin février 2025, officialisée le jeudi 27 février. Cet événement marque l’entrée de l’armée de Terre française dans une nouvelle dimension de la défense nationale. Basé en Bretagne et dirigé par le lieutenant-colonel Caverne, cette structure inédite regroupera des spécialistes hautement qualifiés pour relever les défis numériques contemporains.
Le régiment repose sur une architecture solide, comprenant les 807ᵉ et 808ᵉ compagnies de transmissions ainsi que le bureau cyber de la brigade d’appui numérique et cyber (BANC). Cette organisation permettra le déploiement rapide de Security Operation Centers (SOC) tactiques et de groupes d’intervention cyber, capables d’opérer dans diverses conditions pour protéger les infrastructures numériques critiques des forces armées françaises.
Des missions stratégiques pour la souveraineté numérique
Parmi ses missions essentielles figure la connaissance approfondie de l’espace numérique, tant ami qu’ennemi. Le régiment sera également responsable de la lutte informatique adaptée aux systèmes d’armes et assumera la fonction d’audit pour l’ensemble de l’armée de Terre, renforçant ainsi la résilience des infrastructures militaires face aux cyberattaques. Un centre technique cyber complète le dispositif, avec l’ambition de jouer un rôle central dans la lutte informatique.
Ce nouveau régiment positionne l’armée de Terre comme un acteur clé de la sécurité numérique des forces armées françaises. Le ministère compte sur cette unité pour répondre à l’évolution des conflits modernes, où le cyberespace est devenu un domaine d’affrontement nécessitant des capacités spécifiques et une expertise en constante évolution.
Une force interarmées pour répondre aux menaces émergentes
L’un des principaux atouts du régiment réside dans sa composition interarmées, garantissant une efficacité opérationnelle optimale. L’unité rassemblera rapidement des experts issus des trois armées (Terre, Air et Marine), dont les diverses perspectives sont indispensables pour comprendre et contrer des menaces numériques de plus en plus sophistiquées. À l’horizon 2030, le régiment devrait compter environ 400 spécialistes, incarnant la montée en puissance des capacités cyber françaises dans un contexte géopolitique particulièrement tendu.
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