Elon Musk provoque une vive résistance, ce qu’on sait

ImageSpace/Sipa USA/SIPA

Le Pentagone, le FBI et d’autres agences fédérales américaines ont demandé à leurs employés de ne pas répondre au courriel controversé envoyé par Elon Musk. Le milliardaire, nommé conseiller par Donald Trump pour réduire les dépenses publiques, avait exigé samedi que tous les fonctionnaires fédéraux décrivent cinq tâches accomplies récemment, sous peine d’être considérés comme démissionnaires.

« Le ministère de la Défense est responsable de l’évaluation des performances de son personnel et conduira tout examen selon ses propres procédures », a déclaré Darin Selnick, responsable au Pentagone, dans un communiqué publié sur X, le réseau social appartenant à Musk. Il a demandé de suspendre toute réponse au courriel intitulé « Qu’avez-vous fait la semaine dernière » envoyé par l’Office of Personnel Management (OPM).

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Une résistance institutionnelle

Selon le New York Times, plusieurs institutions majeures ont conseillé à leurs employés d’ignorer cette demande. « Le FBI, par l’intermédiaire du bureau du directeur, est chargé de toutes les procédures d’évaluation », a précisé Kash Patel, récemment nommé à la tête de la police fédérale par Trump. Le courriel de l’OPM, exigeant une réponse avant lundi soir, demandait aux fonctionnaires de détailler leurs tâches récentes sans partager d’informations confidentielles.

Musk, également PDG de SpaceX et Tesla, avait préalablement annoncé que l’absence de réponse serait interprétée comme une démission, bien que cette menace n’apparaisse pas explicitement dans le courriel reçu par les fonctionnaires, comme l’a constaté l’Agence France-Presse.

Un climat de tension croissante

Cette confrontation s’inscrit dans un contexte déjà tendu au sein de l’administration Trump. En cinq semaines, sous l’impulsion de Musk, des milliers d’employés en période d’essai ont été licenciés, tandis qu’environ 75 000 fonctionnaires auraient accepté de démissionner en échange d’une rémunération maintenue jusqu’à fin septembre. Cela implique toutefois une hausse du taux de chômage, notamment du côté de Washington D.C. où les derniers chiffres sont assez éloquents.

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