La course aux ressources minérales africaines s’intensifie dans le cadre de la transition énergétique mondiale. Depuis une décennie, l’intérêt pour ces gisements stratégiques n’a cessé de croître, la Chine ayant pris une avance considérable grâce à ses investissements massifs. Face à cette situation, les États-Unis renforcent leur présence sur le continent, comme l’illustre la visite du président Biden en Angola en décembre 2024.
Les métaux rares sont essentiels pour les technologies modernes, des batteries de véhicules électriques aux systèmes d’énergie renouvelable. La Chine domine ce marché depuis plus de dix ans, notamment via l’acquisition de gisements stratégiques comme celui de Kisanfu en République Démocratique du Congo. Les entreprises américaines cherchent désormais à diversifier leurs sources d’approvisionnement.
Les milliardaires américains à l’assaut des mines africaines
L’investissement le plus significatif dans cette course mondiale aux ressources est le soutien apporté à KoBold Metals par Bill Gates et Jeff Bezos. Avec une levée de 537 millions de dollars pour l’exploration du cuivre en Zambie, cette entreprise valorisée à près de 3 milliards prévoit de développer une mine opérationnelle d’ici à 2030. Parallèlement, Lifezone Metals travaille sur le projet de nickel de Kabanga en Tanzanie, visant à approvisionner le marché américain d’ici à 2026.
Le corridor de Lobito, reliant l’Angola, la RDC et la Zambie, est devenu un point stratégique pour les investissements occidentaux. Cette route logistique essentielle devrait considérablement augmenter les exportations de cuivre congolais. D’autres initiatives américaines explorent l’extraction de graphite en Ouganda et au Mozambique pour les batteries électriques, bien que les entreprises chinoises maintiennent leur domination grâce à des accords de longue date.
Vers une valorisation locale des ressources
Le principal défi des entreprises américaines reste leur approche d’extraction sans transformation locale. Les nations africaines privilégient désormais la valorisation de leurs matières premières avant exportation. Des pays comme la Tanzanie et la Zambie investissent dans des installations de traitement nationales, créant ainsi une opportunité pour les États-Unis de repenser leur stratégie.
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