Depuis le 29 janvier 2025, la Confédération des États du Sahel (AES) a mis en circulation un nouveau passeport biométrique pour faciliter les déplacements des citoyens des pays membres tout en renforçant leur intégration régionale. Cependant, certains détenteurs de ce passeport signalent des difficultés lors de ses présentations dans des consulats, notamment à celui de la France à Bamako. Bien que des témoignages aient été rapportés, aucune plainte formelle n’a été déposée à ce jour. Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile du Mali a pris acte de ces incidents et a entamé une enquête pour mieux comprendre les causes de ces refus. Parallèlement, des discussions sont en cours avec le ministère des Affaires étrangères afin de clarifier la situation et d’assurer le bon déroulement des procédures administratives.
Le ministère malien rassure que le passeport AES respecte les normes internationales fixées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), un gage de sa validité sur la scène internationale. Toutes les démarches administratives nécessaires ont été scrupuleusement suivies avant sa mise en circulation. L’OACI, ainsi que les ambassades et consulats des pays concernés, ont été préalablement informés du lancement de ce document et ont reçu des échantillons physiques. Cela aurait dû garantir une reconnaissance immédiate dans les différents pays. Cependant, le déploiement du passeport AES est freiné par un manque d’uniformité dans la reconnaissance de ce document au sein de la région. Certains pays continuent de douter de sa validité, ce qui engendre des incertitudes pour les voyageurs.
Le Sénégal, un acteur clé de la CEDEAO, a indiqué qu’il continuerait d’accepter les anciens passeports CEDEAO, mais n’a pas encore tranché sur la validité du nouveau passeport AES. Cette position, qui reste en suspens, reflète les préoccupations plus larges au sein de la communauté régionale. De son côté, la CEDEAO a adopté une approche temporaire, en maintenant la reconnaissance des passeports précédemment utilisés pour éviter des perturbations administratives. Toutefois, l’organisation n’a pas encore pris de décision définitive concernant le passeport AES, laissant chaque État libre de décider de sa validité sur son territoire.
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