Afrique : un contrat avec la Chine vivement critiqué

(Michele Spatari - Getty Images)

Le partenariat stratégique conclu en 2008 sous la présidence de Joseph Kabila entre la République Démocratique du Congo et un consortium d’entreprises chinoises continue de susciter la controverse. Surnommé le « contrat du siècle », cet accord qui ouvre l’accès aux précieuses mines de cuivre et de cobalt congolaises en échange de la construction d’infrastructures a été renégocié l’année dernière.

Malgré les promesses gouvernementales d’un gain supplémentaire de près de 4 milliards de dollars, la société civile congolaise estime que cette renégociation profite davantage à la partie chinoise qu’à l’État congolais. Selon les termes actuels de l’accord, l’État congolais devrait percevoir annuellement 324 millions de dollars destinés aux infrastructures routières pendant environ vingt ans.

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Toutefois, ce versement est conditionné par un prix minimum de 8 000 dollars la tonne de cuivre. En dessous de ce seuil, la coalition « Le Congo n’est pas à vendre » alerte que l’État pourrait recevoir « moins, voire rien du tout », révélant ainsi la précarité de ces revenus supposés garantis pour le développement national.

Des conditions désavantageuses pour la RDC

Une autre faille majeure du contrat réside dans sa rigidité face aux fluctuations du marché. Si le prix du cuivre atteint 12 000 dollars la tonne, la RDC percevra toujours le même montant de 324 millions de dollars. Pour bénéficier d’une augmentation de 30 % de cette somme, le prix devrait dépasser ce seuil, une situation qui ne s’est jamais produite historiquement. La coalition estime que cette clause a déjà occasionné un manque à gagner de 132 millions de dollars pour la seule année 2024.

Baby Matabishi, coordonnateur au Centre Carter-RDC et membre de l’association « Le Congo n’est pas à vendre », souligne l’absence de garanties dans ce contrat : « Tout est fonction du prix du cuivre. Il y a cette volatilité et cette incertitude du prix qui ne garantit pas forcément que les 324 millions USD constituent un acquis. » Plus préoccupant encore, le montant reste identique quelle que soit la production, une disposition que les experts qualifient d’aberration flagrante.

Appel à une nouvelle renégociation

Le rapport dénonce également le maintien d’exonérations fiscales représentant au moins 100 millions de dollars, bien que les autorités congolaises affirment pouvoir compenser ces pertes par un volume important d’infrastructures. Face à ces déséquilibres persistants, la coalition de la société civile appelle à reprendre les négociations pour un rééquilibrage des gains qui bénéficierait véritablement au peuple congolais et au développement du pays.

3 réponses

  1. Avatar de Nasrallah Belkhayate
    Nasrallah Belkhayate

    La Chine et l’Afrique : Une nouvelle puissance est née par Dr Nasrallah Belkhayate

    L’heure est venue de dissiper les malentendus, d’écarter les jugements biaisés et de remettre les faits à leur juste place, car derrière les critiques qui s’élèvent contre le partenariat entre l’Afrique et la Chine se cache une réalité incontestable, celle d’une puissance qui, par son pragmatisme, son respect des souverainetés et son engagement dans le développement, transforme le continent à une échelle jamais vue auparavant. Alors que d’autres se contentent de discours creux et de promesses ajournées, la Chine construit, la Chine investit, la Chine croit en l’Afrique et l’accompagne dans son essor avec une efficacité redoutable, loin des conditionnalités politiques, loin des rapports de force néocoloniaux, loin de cette hypocrisie qui prétend protéger les intérêts africains tout en perpétuant une dépendance entretenue depuis des décennies. Le contrat qui lie la République Démocratique du Congo aux entreprises chinoises n’est ni une soumission ni un piège, mais l’expression d’une relation mûrement négociée, où chacun trouve son intérêt, où l’Afrique échange ses ressources non plus contre des miettes, mais contre des infrastructures qui transforment son quotidien, des routes qui désenclavent, des hôpitaux qui sauvent des vies, des écoles qui forment l’avenir. Ceux qui dénoncent les termes de cet accord oublient que le monde des affaires repose sur des concessions mutuelles, que les clauses d’un contrat sont le reflet d’une réalité économique mouvante, que les prix des matières premières fluctuent et qu’il appartient aux États africains d’asseoir leur stratégie dans cette dynamique globale au lieu de s’enfermer dans des postures victimaires. La souveraineté ce n’est pas refuser les partenariats, c’est savoir les négocier avec intelligence, et en cela, la Chine offre un modèle où l’Afrique, pour la première fois depuis trop longtemps, peut exister comme un acteur sérieux et respecté. Certains crient au pillage, mais où étaient-ils lorsque d’autres puissances se sont servies sans rien laisser en retour ? Où étaient leurs indignations quand des ressources étaient dilapidées sans qu’aucune route ne voie le jour, sans qu’aucun pont ne relie les peuples, sans qu’aucun hôpital ne soit bâti ? La réalité est implacable : la Chine ne vient pas imposer, elle vient proposer, elle ne dicte pas, elle négocie, elle ne conditionne pas son aide à des ingérences politiques, elle respecte la souveraineté des nations, et c’est précisément ce qui dérange ceux qui ont toujours pensé que l’Afrique ne pouvait exister que sous tutelle. Ce partenariat sino-africain, loin des clichés, loin des accusations sans fondement, est une révolution silencieuse, une démonstration éclatante que l’Afrique n’a pas besoin d’être prise par la main, mais d’avoir les moyens de son ambition, et c’est précisément ce que la Chine lui offre, avec constance, avec vision, avec détermination.

  2. Avatar de خوجة
    خوجة

    Les chinois sont plus dangereux que les coloniaux européens. Ils n’ont aucune pitié pour accaparer les biens des pays pauvres. Il faut se méfier de leurs présences en qualité d’investisseurs, Ils sont capables de faires tous, trafique, falsification, pots de vin ect…

  3. Avatar de The Atlantean
    The Atlantean

    Quand on manque la maturité pour mener des contracts touchant la survie de son peuple, on fait appel à ceux/celles qui sont un peu évolués dans la matière. Certains pays africains avec leurs resources minières manquent de l’intelligence à la table de négociation et se laissent intimidés. Nous sommes de véritables im§b¶éci@l$es et i*d$i!ots à la fois.

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