Les mesures protectionnistes lancées par Donald Trump contre le Canada ont déclenché une cascade de représailles économiques entre les deux nations frontalières. L’imposition présidentielle de droits de douane de 25% sur les produits canadiens et une taxe de 10% sur l’énergie a forcé Ottawa et les provinces à riposter par une série de contre-mesures sans précédent.
La stratégie énergétique au cœur de la riposte canadienne
Le Canada a rapidement mobilisé ses ressources stratégiques en réponse aux mesures américaines. Doug Ford, premier ministre ontarien, a menacé de couper complètement l’approvisionnement en électricité au Minnesota, à l’État de New York et au Michigan si les droits de douane ne sont pas supprimés d’ici début avril. Dans l’immédiat, ces trois États verront leurs factures d’électricité augmenter de 25% dès lundi, affectant directement 1,5 million d’Américains. « Il a sous-estimé la résilience du peuple canadien, » a affirmé Ford, estimant que Trump n’avait pas anticipé une telle détermination nationale. Cette hausse, selon le bureau du gouverneur du Minnesota Tim Walz, sera « particulièrement aiguë pour les clients industriels » et nuira à la compétitivité régionale.
Des concessions américaines insuffisantes face à un front canadien uni
Malgré les ajustements partiels de Washington—un sursis d’un mois pour le secteur automobile et une réduction des droits sur la potasse—le Canada maintient sa position ferme. Le ministre fédéral des Finances Dominic LeBlanc a simplement reporté au 2 avril l’application d’une deuxième vague de droits sur 125 milliards de marchandises américaines, s’ajoutant aux 30 milliards déjà ciblés. Justin Trudeau et Doug Ford ont formé un front uni, déclarant qu’ils ne reculeront pas avant l’élimination totale des droits de douane américains et appelant à une renégociation immédiate de l’accord de libre-échange trilatéral.
L’isolement économique progressif des intérêts américains
Au-delà du secteur énergétique, l’Ontario a déployé diverses tactiques d’isolement économique: rupture d’un contrat de 100 millions avec SpaceX d’Elon Musk, exclusion des entreprises américaines des appels d’offres gouvernementaux valant 30 milliards, et retrait des produits américains des tablettes de la Régie des alcools. Ford a également évoqué la constitution de réserves de nickel, minerai essentiel pour l’industrie militaire et aérospatiale américaine. Cette escalade commerciale, qualifiée de « désastre absolu » par le premier ministre ontarien, génère « l’incertitude sur les marchés et les investissements » des deux côtés de la frontière, menaçant emplois et fonds de pension selon ses déclarations.
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