Le Mexique veut tenir tête à Trump avec une nouvelle constitution

PHOTO : AFP / ALFREDO ESTRELLA

Face aux menaces de Donald Trump, le Mexique a pris des mesures radicales pour protéger son indépendance nationale. La présidente Claudia Sheinbaum a fermement déclaré que son pays n’accepterait aucune « invasion » américaine sous prétexte de lutte contre le trafic de drogue. Une position ferme qui s’est concrétisée par une réforme constitutionnelle adoptée le 11 mars pour sanctionner toute ingérence étrangère sur le sol mexicain.

La nouvelle modification constitutionnelle a reçu un soutien massif avec 417 votes favorables contre seulement 36 oppositions à la Chambre des députés. Le texte est sans équivoque : « Le Mexique, en aucune circonstance, n’acceptera des interventions, ingérences ou tout autre acte provenant de l’étranger qui porterait atteinte à l’intégrité, l’indépendance et la souveraineté de la nation« .

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Un processus constitutionnel en cours

Après avoir déjà reçu l’approbation du Sénat le 26 février, cette réforme qui modifie deux articles de la Constitution mexicaine doit maintenant être validée par au moins 17 des 32 États du pays pour entrer définitivement en vigueur. Cette démarche reflète la détermination du gouvernement de gauche à établir un cadre juridique solide contre toute intervention extérieure, particulièrement dans le contexte des tensions croissantes avec Washington.

Le trafic de drogue, notamment de fentanyl, reste au cœur des tensions bilatérales. Donald Trump utilise cet argument pour menacer d’imposer une taxe de 25% sur les importations mexicaines et canadiennes, malgré l’accord de libre-échange nord-américain. Bien que ces sanctions aient été reportées à deux reprises, le président américain maintient qu’elles pourraient entrer en vigueur dès le 2 avril, créant une pression économique considérable sur son voisin du sud.

Coopération malgré les tensions

Malgré ce climat de méfiance, la présidente Sheinbaum affiche sa confiance, estimant que ces menaces pourraient ne jamais se concrétiser. Dans un geste significatif de coopération, le gouvernement mexicain a d’ailleurs extradé 29 chefs présumés de cartels vers les États-Unis le 28 février, dont Rafael Caro Quintero, recherché pour le meurtre d’un agent de la DEA.

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