La rencontre entre Karim Zidane, ministre délégué chargé de l’Investissement, et le Conseil d’administration de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a mis en lumière les avancées significatives de la Charte de l’investissement.
Depuis mars 2023, cette initiative phare a permis d’approuver 191 projets représentant 326 milliards de dirhams d’investissements et la création potentielle de 150 000 emplois directs et indirects à travers le Royaume. Une réussite illustrée par le démarrage effectif de 83% des projets approuvés, notamment dans des secteurs innovants comme les véhicules électriques.
L’impact de cette charte se matérialise par des chiffres éloquents : 177 projets relevant du dispositif principal mobilisent 248 milliards de dirhams pour plus de 90 000 emplois prévisionnels, tandis que 12 projets stratégiques concentrent 78 milliards de dirhams pour environ 60 000 emplois supplémentaires. Cette dynamique témoigne de l’efficacité du dispositif mis en place et de l’attractivité renouvelée du Maroc auprès des investisseurs.
Rééquilibrage territorial et diversification économique
La Charte poursuit un objectif d’équité territoriale ambitieux, avec 50% des investissements prévus en dehors de l’axe traditionnel Tanger-Casablanca. Plus remarquable encore, 81% des projets approuvés sont portés par des entreprises marocaines, signe d’une confiance renforcée des acteurs économiques nationaux et d’une véritable diversification sectorielle qui profite à l’ensemble du territoire.
Le président de la CGEM, Chakib Alj, a salué ces initiatives gouvernementales tout en rappelant la responsabilité des entreprises marocaines dans la création de valeur ajoutée et d’emploi. Les événements sportifs majeurs comme la CAN 2025 et la Coupe du Monde 2030 constituent, selon lui, des opportunités exceptionnelles pour le secteur privé. L’objectif initial de 550 milliards de dirhams d’investissements privés entre 2022 et 2026 pourrait même être dépassé, avec déjà 120 milliards réalisés en 2024, soit une progression de 20% par rapport à 2023.
Défis et perspectives d’avenir
Malgré ces avancées prometteuses et un contexte de sécheresse préoccupante, le secteur privé marocain continue de plaider pour des réformes structurelles fondamentales. La modernisation du Code du travail, la simplification du parcours de l’investisseur et une réforme approfondie de la formation professionnelle restent des priorités pour maintenir cette dynamique positive.
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