Le Maroc réalise une avancée significative dans le classement mondial de la liberté économique selon l’édition 2025 de l’Indice publié par la Heritage Foundation. Avec un score de 60,3 sur 100, en hausse de 3,5 points par rapport à 2024, le Royaume gagne 15 places pour atteindre le 86e rang mondial.
Cette progression lui permet de réintégrer la catégorie des économies « modérément libres » après trois années passées dans celle des « principalement non libres« . Sur le plan régional, cette performance renforce le leadership du Maroc en Afrique du Nord et le positionne au 6e rang en Afrique, derrière Maurice, Botswana, Cap-Vert, Seychelles et Sao Tomé-et-Principe. Dans le monde arabe, le Maroc occupe également la 6e position, devançant le Koweït.
Les atouts stratégiques et les défis persistants
Cette embellie s’explique par plusieurs facteurs clés identifiés par la Heritage Foundation. Les réformes favorisant le dynamisme du secteur privé ont joué un rôle déterminant, notamment la simplification des démarches pour créer et enregistrer une entreprise, ce qui a considérablement amélioré la compétitivité du pays. Le Royaume bénéficie également d’une stabilité monétaire remarquable avec une inflation maîtrisée, un atout précieux dans un contexte mondial encore instable. Le secteur financier en pleine expansion offre des options de financement diversifiées, tandis que la Bourse de Casablanca, ouverte aux investisseurs étrangers sans restrictions, contribue à l’attractivité économique du pays.
Quelles sont les freins au développement ?
Malgré ces avancées notables, des obstacles significatifs persistent selon la Heritage Foundation. La rigidité du marché du travail constitue un handicap majeur avec un score de seulement 48,5 en « liberté du travail« . Les réglementations contraignantes et l’importance du secteur informel marginalisent une grande partie de la main-d’œuvre, freinant ainsi la création d’emplois dynamiques.
Ce constat rejoint les conclusions du programme « Business Ready » de la Banque mondiale publié en octobre 2024, qui soulignait déjà ces défis structurels. La corruption demeure un autre point noir pour l’économie marocaine. Malgré des progrès, ce phénomène reste profondément enraciné, aggravé par une réglementation insuffisante et un système judiciaire considéré comme peu efficace. Le coût élevé des licences, bien qu’allégé, continue de dissuader les entrepreneurs potentiels.
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