En 2015, l’administration du président Barack Obama avait conclu un accord historique avec l’Iran, connu sous le nom de Plan d’action global commun (JCPOA). Cette entente internationale, soutenue par la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, limitait considérablement le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions économiques. L’accord obligeait Téhéran à réduire son stock d’uranium de 98%, à maintenir un enrichissement maximal de 3,67%, bien en-deçà du seuil militaire, et à accepter des inspections régulières de l’Agence internationale de l’énergie atomique. Cependant, en 2018, Donald Trump avait unilatéralement retiré les États-Unis de cet accord, réimposant de lourdes sanctions et provoquant la reprise progressive des activités nucléaires iraniennes.
Trump menace d’action militaire tout en proposant des négociations
Le président américain Donald Trump a récemment intensifié la pression sur Téhéran, déclarant qu’il donnerait à Israël le feu vert pour frapper les installations nucléaires iraniennes. Cette menace intervient après que les deux pays ont échangé des attaques l’année dernière, en lien avec les conflits à Gaza et au Liban, au cours desquelles les systèmes de défense aérienne iraniens protégeant les sites nucléaires ont été endommagés par des frappes israéliennes.
« J’ai écrit une lettre à l’Iran, leur disant que j’espère qu’ils négocieront, car si nous devons intervenir militairement, ce sera terrible pour eux… Il y a deux façons de gérer l’Iran – militairement, ou par un accord. Je préfère conclure un accord, car je ne cherche pas à nuire à l’Iran. » a déclaré le président américain
Le président américain a clairement exprimé son désir de conclure un nouveau pacte avec l’Iran pour empêcher le développement de son programme nucléaire, présentant cette alternative comme un ultimatum.
L’Ayatollah rejette les pressions occidentales tandis que l’Iran renforce ses alliances
Face à ces déclarations, la réponse de Téhéran n’a pas tardé. L’Ayatollah Ali Khamenei a vivement réagi samedi, sans nommer directement les États-Unis. « Certains gouvernements intimidateurs insistent sur des négociations… Leurs négociations ne visent pas à résoudre des problèmes, elles visent la domination. La question ne se limite pas au dossier nucléaire. Ils établissent de nouvelles exigences auxquelles l’Iran ne répondra certainement pas. » a-t-il déclaré lors d’une rencontre pendant le Ramadan, selon les médias locaux. «
Parallèlement à cette escalade verbale, l’Iran doit organiser ce lundi des exercices navals annuels conjoints avec la Russie et la Chine, dans le port iranien de Chabahar. Cette démonstration militaire illustre le renforcement des liens entre ces trois puissances face aux pressions occidentales.
Ces manœuvres navales surviennent à un moment particulièrement tendu entre l’Iran et les États-Unis, alors que les installations nucléaires iraniennes restent au cœur des préoccupations internationales et que les relations diplomatiques entre les deux pays semblent à nouveau dans l’impasse.
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