Maghreb: coup d’accélérateur pour des projets de ligne ferroviaire

Dodi Achmad - Unsplash

Le réseau de transport algérien connaît une expansion majeure sous l’impulsion du président Abdelmadjid Tebboune, qui mise fortement sur le développement des infrastructures ferroviaires pour stimuler l’économie nationale et désenclaver les régions isolées. Les ambitions du gouvernement concernant la modernisation des voies de communication s’inscrivent dans une vision stratégique combinant des objectifs économiques, sociaux et géopolitiques, avec une attention particulière portée aux connexions transfrontalières visant à renforcer l’intégration régionale en Afrique du Nord et au-delà vers l’Afrique subsaharienne.

Le Conseil des ministres tenu récemment a été marqué par des directives présidentielles fortes concernant deux projets ferroviaires majeurs. Après avoir écouté un exposé sur l’avancement des travaux de la ligne Gara Djebilet-Béchar et les études préliminaires, le président Tebboune a exigé le démarrage sans délai des lignes Laghouat-Tamanrasset et El Ménéa-Timimoun-Adrar.

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Cette décision s’explique par l’importance stratégique accordée à ces infrastructures, considérées comme essentielles au développement économique du pays. Au-delà de l’aspect purement économique, ces projets s’inscrivent également dans une vision sociale plus large, alors que l’Algérie intensifie ses efforts de développement avec des répercussions attendues aux niveaux national, continental et international.

L’Agence Nationale d’Études et de Suivi de la Réalisation des Investissements Ferroviaires (Anesrif) a déjà finalisé en décembre dernier les études concernant 1048 kilomètres de la ligne Alger-Tamanrasset. Ces études détaillent plusieurs tronçons stratégiques: la liaison Chiffa-Boughezoul (153 km), Laghouat-Ghardaïa (265 km), Ghardaïa-El Ménéa (230 km) et El Ménéa-In Salah (400 km).

Les travaux d’étude se poursuivent activement sur d’autres sections cruciales, notamment le tronçon de 650 kilomètres reliant In Salah à Tamanrasset, ainsi que les 400 kilomètres prévus pour relier Tamanrasset à In Guezzam, à la frontière algéro-nigérienne.

Ces nouveaux projets s’inscrivent dans la continuité des orientations présidentielles exprimées lors de précédentes réunions ministérielles. Le chef de l’État avait alors insisté sur l’accélération du plan de modernisation ferroviaire, avec une priorité absolue accordée à la ligne Alger-Tamanrasset et aux connexions avec les pays africains voisins.

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La ligne transsaharienne constitue l’épine dorsale de cette vision, avec un tracé ambitieux reliant Alger aux frontières nigériennes sur une distance totale de 2406 kilomètres. Ce parcours traversera plusieurs wilayas, dont Blida, Médéa, Djelfa, Laghouat, Ghardaïa, El Ménéa, In Salah, et Tamanrasset, avant d’atteindre In Guezzam.

Les objectifs de ce mégaprojet sont multiples: stimuler l’activité économique, créer des emplois et faciliter l’accès aux régions isolées du sud algérien. Il complètera utilement la route transsaharienne existante qui relie déjà Alger à Lagos sur plus de 5000 kilomètres, formant ainsi un corridor de transport complet à travers le Sahara.

2 réponses

  1. Avatar de Mohamed
    Mohamed

    bravo Ami Tebboune

  2. Avatar de kamelmili@hotmail.com
    kamelmili@hotmail.com

    bravo,il faut mettre les bouchées doubles pour réaliser cette ligne jusqu’à in guezzam,

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