Nucléaire iranien: l’Iran et la Chine sortent du silence après Trump

Le dossier du nucléaire iranien représente l’un des nœuds diplomatiques les plus complexes des deux dernières décennies. Depuis la révélation en 2002 de l’existence d’installations nucléaires non déclarées par Téhéran, les puissances occidentales ont alternativement employé sanctions économiques et initiatives diplomatiques pour limiter le programme atomique iranien. L’accord de 2015 (JCPOA) avait semblé offrir une solution, imposant des restrictions au programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions. Mais le retrait américain de cet accord en 2018 sous Donald Trump a relancé les tensions.

L’Iran a progressivement cessé de respecter ses engagements, enrichissant l’uranium à des niveaux proches du seuil militaire, tout en maintenant officiellement que son programme reste pacifique. Les tentatives européennes de sauver l’accord ont échoué et les négociations pour son renouvellement piétinent depuis 2021.

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L’ayatollah Khamenei rejette les accusations américaines

Le guide suprême iranien a catégoriquement démenti mercredi les allégations concernant une quête d’armes nucléaires par son pays. Dans une intervention face à des étudiants, l’ayatollah Ali Khamenei a réaffirmé la position officielle de Téhéran : « Nous n’avons pas d’armement nucléaire et ne cherchons pas à en acquérir. » Cette déclaration intervient après l’envoi par Donald Trump d’une missive proposant des discussions avec l’Iran.

Ali Khamenei a également voulu projeter une image de puissance technologique, assurant que si l’Iran désirait se doter d’armes atomiques, « l’Amérique ne pourrait pas nous arrêter. » Il a souligné que l’absence d’arsenal nucléaire iranien résulte d’un choix délibéré de Téhéran, non d’une incapacité technique ou de pressions extérieures.

Pékin plaide pour l’apaisement avant une rencontre tripartite

La Chine a pris position jeudi dans ce dossier sensible, appelant à privilégier les canaux diplomatiques. À la veille d’une réunion entre la Chine, l’Iran et la Russie consacrée au programme nucléaire iranien, Pékin a multiplié les appels à la modération.

Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a exhorté « toutes les parties à maintenir sang-froid et retenue » afin d’éviter une aggravation des tensions ou l’éclatement d’un conflit ouvert autour de la question nucléaire iranienne. Cette intervention diplomatique chinoise témoigne de l’inquiétude croissante face aux risques d’escalade dans une région déjà fortement déstabilisée.

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La prochaine rencontre trilatérale entre Pékin, Téhéran et Moscou pourrait déterminer l’évolution de ce dossier, alors que ces trois puissances cherchent à contrebalancer l’influence occidentale dans les négociations sur le programme nucléaire iranien.

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