En nommant Babacar Ba à la tête de la Direction de l’Intégration africaine et du Panafricanisme tout en le plaçant à la tête du Bureau national de la CEDEAO, le président Bassirou Diomaye Faye envoie un message sans équivoque. Le Sénégal entend jouer un rôle décisif dans la redéfinition de l’espace régional ouest-africain.
Ce n’est pas qu’un simple remaniement administratif, intervenu ce mercredi en Conseil des ministres. Il s’agit d’un repositionnement stratégique, à un moment où la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) traverse une zone de turbulence.
Dans ce contexte incertain, le Sénégal ne se contente plus d’observer. Il choisit d’agir, de proposer et de structurer sa vision. Et Babacar Ba devient l’un des pivots de cette dynamique. En cumulant deux portefeuilles hautement symboliques et sensibles, il est désormais chargé de piloter à la fois l’ambition panafricaniste du Sénégal et sa diplomatie régionale au sein d’une CEDEAO en quête de renouveau.
Ce double rôle est inédit. D’un côté, Babacar Ba devra impulser une nouvelle énergie à la coopération africaine, dans l’esprit des engagements pris par le président Faye pour une Afrique souveraine, solidaire et intégrée. De l’autre, il devra naviguer dans les eaux complexes des relations avec la CEDEAO. Le choix de réunir ces deux entités sous une même direction n’est pas anodin. Il témoigne d’une volonté de cohérence entre l’action diplomatique du Sénégal et ses aspirations continentales. Le panafricanisme n’est plus un slogan, mais un levier diplomatique à structurer et à traduire dans les actes.
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