À l’occasion de la fête du travail, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a saisi l’opportunité d’un dialogue avec les grandes centrales syndicales pour rappeler les ambitions de son gouvernement. Mais c’est une phrase, simple et directe, qui a particulièrement retenu l’attention : « Dans quatre ans, nous irons aux élections. Là, les Sénégalais diront s’ils sont satisfaits de nous ou pas. »
Loin d’un discours de célébration formelle, cette allocution a marqué un moment politique fort. Le chef du gouvernement a évoqué sans détours l’échéance électorale à venir, appelant à une évaluation populaire de l’action gouvernementale. Une manière d’inscrire son mandat dans une logique de responsabilité et de transparence.
Le Premier ministre s’est exprimé devant les représentants des syndicats, venus exposer les revendications des travailleurs dans un contexte social exigeant. Si les préoccupations liées au pouvoir d’achat, aux conditions de travail et à la revalorisation salariale ont été évoquées, Ousmane Sonko a placé le débat sur un terrain plus large : celui de la cohérence entre les principes affichés et la pratique quotidienne du pouvoir.
« Nous n’allons pas gouverner pour plaire, mais pour faire ce qui est juste », a-t-il affirmé. Pour lui, le changement attendu passe par la rigueur, la transparence et une volonté de rupture assumée. Il a insisté sur l’éthique comme fondement de l’action publique, tout en reconnaissant que les réformes à venir exigeront patience et endurance.
Ce rendez-vous de la fête du travail a donc servi de tribune pour poser les jalons d’un nouveau contrat entre l’État et les citoyens. Sonko n’a pas éludé les défis à venir, mais il a voulu placer son action dans la durée, en s’en remettant au verdict du peuple à l’horizon 2028.
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