Armées au Maghreb : à quoi s’attendre avec la nouvelle loi

L’approbation récente d’un projet de loi relatif à la mobilisation générale par le Conseil des ministres algérien a provoqué une vague de réactions contrastées au sein de la population. Ce texte, approuvé le 20 avril sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, vise à définir les dispositions liées à l’organisation et à la mise en œuvre de la mobilisation générale, conformément à l’article 99 de la Constitution.

Publiée sans contextualisation, l’information a rapidement alimenté les spéculations, même parmi les observateurs les plus avertis. Beaucoup ont établi un lien avec les tensions régionales récentes, notamment les frictions entre Alger et Bamako suite à la destruction d’un drone malien par l’armée algérienne dans une zone frontalière. Cette annonce intervient aussi dans un contexte où les officiels algériens évoquent régulièrement les « dangers qui encerclent l’Algérie » et la nécessité de « consolider le front interne face aux menaces ».

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Un contexte régional tendu

Au sud, les relations avec le Mali se détériorent, tandis que le Burkina Faso et le Niger adoptent également une posture hostile. Alger soupçonne le Maroc d’orchestrer ces tensions, comme l’illustre la récente rencontre à Rabat entre le roi Mohammed VI et les ministres des Affaires étrangères de ces trois pays. Les relations avec le royaume chérifien risquent de se dégrader davantage avec le soutien renforcé de l’administration Trump à la position marocaine sur le Sahara occidental et l’approche du 50ème anniversaire de la Marche verte en novembre.

À l’est, c’est le soutien américain et émirati au maréchal Khalifa Haftar qui préoccupe les autorités algériennes, craignant que ses forces ne s’approchent de la frontière. Dans ce contexte, le chef d’état-major Saïd Chengriha a supervisé cette semaine d’importants exercices militaires à balles réelles près de la frontière libyenne, dans le secteur d’In Amenas, qualifié de « région sensible« .

Les dispositions du projet de loi

Présenté au Parlement le 30 avril, ce texte de 69 articles définit deux cas permettant de décréter la mobilisation générale : lorsque « le pays est confronté à un péril imminent susceptible de porter atteinte à ses institutions, à son indépendance ou à son intégrité territoriale », ou en cas « d’agression effective ou imminente ». Il prévoit notamment la transition des forces armées vers l’état de guerre, la suspension des départs à la retraite pour le personnel clé, le rappel des réservistes militaires, et impose aux citoyens le respect de mesures spécifiques.

2 réponses

  1. Avatar de Bouzidi
    Bouzidi

    quand le danger approche de nos frontières il ne faut pas prendre la position de l’Autriche jusqu’ à ce que la tempête passe ,si l’Algérie est attaqué figurez vous que tous les algériens du petit bébé jusqu’au vieux de 100 ans ,les exemples sont multiples dans le monde et parlons en de nos proches l’irak ,la Libye , la Somalie ,la Syrie,le Liban ,et enfin la Palestine ,donc cette approche par l’état est une solution de prédisposition et de mettre la population à l’état prêt pour répondre à l’appel dans les moments utiles et adéquats et surtout nécessaire pour faire face à tout danger ,d’ailleurs ceux qui croient au destin disent qu’il vaut mieux mourir larme à la.main que mourrir comme un chien

    1. Avatar de Mohand Ou el Hadj
      Mohand Ou el Hadj

      Encore un idiot utile, bercé à l’imaginaire et la paranoïa permanente, encore un harka vivant chez Mama França bien au chaud répétant tel un perroquet la propagande du régime gémellaire de Bachar el-Assad…un vrai chyate, cacheriste…

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