Invité de l’émission Confidences dans le Noir sur BL TV, le ministre-conseiller Janvier Yahouédéhou s’est exprimé sur plusieurs sujets d’actualité, dont la légitimité des documents obtenus par le Parti Le Libéral, fondé par Richard Boni Ouorou, et la situation du militant politique connu sous le nom de « frère Hounvi ».
Réagissant aux accusations de falsification entourant un document attribué au Parti Le Libéral, Janvier Yahouédéhou a tenu à rappeler la rigueur administrative en vigueur depuis l’arrivée du président Patrice Talon au pouvoir. Pour lui, il est peu probable qu’un tel document ait pu être obtenu de manière frauduleuse.
« À l’ère de la rupture, tricher est impossible. Le système est conçu pour empêcher ce genre de dérive. Toute tentative serait sévèrement sanctionnée », a-t-il affirmé, soulignant la présence de mécanismes de contrôle renforcés au sein de l’administration. S’il reconnaît qu’aucune institution n’est totalement à l’abri des abus individuels, il reste convaincu de l’authenticité du document en question. « Le document a sans doute franchi toutes les étapes de vérification. Ce qui pourrait exister, ce sont des cas isolés de personnes profitant de leur position pour obtenir un avantage indu. Mais cela ne remet pas en cause la validité du processus lui-même », a-t-il expliqué.
Le cas Hounvi et la stratégie de l’opposition
Janvier Yahouédéhou a ensuite abordé le cas du militant politique surnommé « frère Hounvi », qu’il a qualifié de figure centrale de l’opposition sur les réseaux sociaux. Il a regretté que ce dernier n’ait pas été suffisamment soutenu par ses alliés politiques. « Il représentait l’opposition à lui seul. Il menait la charge, utilisait les bons mots pour influencer l’opinion. Si j’étais à leur place, je l’aurais mis à l’abri, sur une île s’il le faut, pour qu’il poursuive son action », a-t-il lancé, sur un ton critique. Selon lui, l’opposition a failli à son propre jeu en n’assurant pas un soutien constant à ses porte-voix. Il cite en exemple les difficultés financières de Hounvi, qui auraient contribué à son retrait. « Incapables de soutenir leur meilleur atout, ils ont perdu un élément stratégique », a-t-il insisté.
Un rapport de force défavorable à l’opposition
Dans un contexte politique où le président Talon bénéficie, selon Yahouédéhou, d’un large soutien au sein de la classe politique, l’opposition apparaît affaiblie. « Le nombre de leaders autour du chef de l’État est révélateur. Ce n’est pas parce que quelqu’un vient faire campagne dans un quartier qu’il va changer l’issue du scrutin », a-t-il fait valoir. Faisant référence à son propre parcours politique, l’ancien opposant a conclu sur une note personnelle : « J’ai toujours été dans l’opposition, mais je n’ai jamais perdu une élection. Le terrain, c’est la réalité. »
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