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Le Bénin exporte ses premiers vêtements pour GEMO grâce à la GDIZ

Photo : GDIZ

La Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) vient de franchir une nouvelle étape majeure dans son développement en procédant à sa première expédition de vêtements pour la marque française GEMO. Ce partenariat marque un tournant dans l’ambition du Bénin de devenir une plateforme de référence en matière de production textile en Afrique de l’Ouest.

Lancée sous l’impulsion de la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie (SIPI-Bénin S.A.), la GDIZ accueille désormais les premières commandes de GEMO, enseigne française de prêt-à-porter appartenant au groupe Eram. Plus de 50 000 pièces ont déjà été expédiées dans le cadre de ce partenariat stratégique, avec un objectif d’un million d’unités d’ici fin 2025 et une projection de trois millions pour 2026.

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Un partenariat industriel durable

Pour GEMO, produire au Bénin s’inscrit dans une logique de proximité géographique avec l’Europe (nearshoring), mais aussi dans une démarche de durabilité. Selon Brice Berrard, directeur des achats de GEMO, le recours au coton local et à des pratiques socialement responsables constitue un levier d’innovation environnementale et sociale.

Du côté béninois, Létondji Behéton, directeur général de SIPI-Bénin, salue l’arrivée de GEMO comme une confirmation de l’attractivité croissante de la GDIZ auprès des grandes marques mondiales. « Après KIABI, The Children’s Place ou encore US POLO ASSN, l’arrivée de GEMO renforce notre positionnement comme pôle industriel textile de premier plan en Afrique », a-t-il déclaré.

Une industrie en pleine structuration

Depuis son lancement, la GDIZ attire des acteurs désireux de produire localement avec un haut niveau de traçabilité et des engagements forts en matière sociale et environnementale. Grâce à ses infrastructures modernes, ses chaînes de transformation intégrées et son accès au coton certifié, la zone crée un environnement propice à la croissance industrielle et à l’emploi qualifié.

Initié en juin 2024, le partenariat entre GEMO et la GDIZ illustre la volonté du Bénin de bâtir un modèle industriel compétitif et durable, à même de répondre aux exigences des marchés internationaux.

2 réponses

  1. Avatar de Potus
    Potus

    Esclavage moderne. A quand l’accessibilité et l’achat par les Béninois du travail de leur sueur (coton, couture, etc)? C’est une honte. Rien à célébrer ici s’ils les Béninois n’ont pas ce pouvoir d’achat ni accès à ces vêtements.

  2. Avatar de Adjachê
    Adjachê

    Si toutes ces collaborations de la GDIZ avec des grandes marques internationales présente plusieurs avantages notamment en terme d’entrées de devises pour le pays, il convient néanmoins de noter les risques liés à une trop grande dépendance à ces bons de commandes. Les marchés textiles occidentaux sont aujourd’hui en crise avec l’explosion des achats SHEIN et TEBU chinois.
    La création des marques internes ou sous régionales pouvant absorber la capacités industrielles de la GDIZ devra être travaillée rapidement pour pérenniser les acquis de la GDIZ. Des champions béninois ou africains doivent devenir des objectifs de croissance de ces unités de la GDIZ. Nous importons quantités de wax hollandais ou des copies de Chine, des basins GETZNER ou autres qui peuvent constituer des alternatives de croissance interne.

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