Le Mouvement pour le développement mené par les communautés (MCLD) a marqué ses dix années d’existence ce jeudi 29 mai 2025 à Cotonou. À l’occasion d’une conférence de presse, ses responsables ont présenté les actions du réseau et réaffirmé leur engagement en faveur d’un développement porté par les populations locales.
Créé en 2015 lors du lancement des Objectifs de développement durable (ODD), le MCLD rassemble des organisations de la société civile qui partagent une conviction : les communautés doivent être actrices des décisions qui les concernent. Ce mouvement regroupe aujourd’hui plus de 3 000 membres issus de différents pays, avec le soutien d’une soixantaine d’ONG internationales. Il se distingue par une gouvernance participative, sans siège unique, et des relais nationaux comme la Maison de la Société Civile au Bénin.
Pascal Djohossou, coordonnateur régional du MCLD pour l’Afrique de l’Ouest, a présenté les grandes lignes du mouvement. Il a rappelé que le MCLD repose sur cinq axes prioritaires : l’inclusion des femmes, des jeunes et des groupes marginalisés ; le financement local adapté ; la gouvernance responsable ; des services publics de qualité ; et le renforcement de la capacité des communautés à orienter leur propre avenir.
Un ancrage actif au Bénin
Présent au Bénin depuis 2017, le MCLD y a été officiellement enregistré sous le nom de CLD-Bénin en décembre 2023. Depuis, plusieurs initiatives ont été conduites : sensibilisation à la nutrition, promotion des aliments locaux, diffusion d’outils d’évaluation communautaire. Ces actions sont menées avec l’appui de partenaires locaux et s’inscrivent dans une logique de développement durable.
La célébration des 10 ans du mouvement s’est déroulée simultanément dans plusieurs régions du monde, avec des thématiques spécifiques : résilience en Afrique de l’Ouest, autonomisation en Afrique Australe, décentralisation en Afrique de l’Est, et solidarité en Amérique latine et Caraïbes. Le slogan commun à ces célébrations : « Le futur est piloté par la communauté ».
Un développement axé sur les populations
Présent à la conférence, Dr Aurélien Atidegla, président du Pascib-Bénin, a mis l’accent sur la nécessité de placer les communautés au cœur des processus de développement. Selon lui, la transformation durable repose sur l’identification et la résolution des causes profondes de la pauvreté et des inégalités. Il a insisté sur l’importance des résultats concrets dans les domaines de la santé, de l’éducation et des conditions de vie, tout en appelant à la transparence, à la coordination entre les acteurs et à une approche adaptée aux réalités locales.
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