Le Maghreb continue d’attirer les investissements étrangers, notamment dans le secteur industriel, où des groupes internationaux renforcent leur présence. Les pays de la région bénéficient ainsi de transferts de technologies, de formations pour les ressources humaines locales et de la création de milliers d’emplois. Parmi les acteurs de cette dynamique, les entreprises chinoises occupent une place importante, en particulier dans l’automobile, où elles établissent de plus en plus d’installations industrielles. Sokon, un constructeur chinois, a récemment confirmé son projet de lancement d’une usine en Algérie, dans la wilaya de Batna.
L’annonce faite récemment par le wali de Batna, Mohamed Ben Malek, marque une étape importante dans le développement industriel de la région. Sokon, une filiale du groupe Dong Feng Motors, a officialisé la création d’une société algérienne qui s’apprête à produire des petits camions. L’usine devrait entrer en activité d’ici décembre prochain, bien que les détails sur son implantation et les démarches administratives nécessaires restent flous.
Le site pourrait concerner soit la construction d’une nouvelle usine, soit la réaffectation d’un site existant, comme l’ancienne unité de GMI, spécialisée dans l’assemblage de bus et camions Hyundai, mais saisie par la justice après l’emprisonnement de son propriétaire. Le projet s’inscrit dans une ambition plus large de renforcer l’industrie automobile en Algérie, avec des véhicules utilitaires et de transport de personnes qui seront assemblés selon le système SKD (semi-knocked down) dans un premier temps.
L’usine devrait créer environ 450 emplois directs à son ouverture, et jusqu’à 1 300 postes une fois la production en full-swing avec l’intégration complète des véhicules en CKD (completely knocked down). Ce projet, qui s’ajoute à d’autres initiatives similaires, devrait permettre d’intensifier la production locale et d’assurer un transfert de technologie essentiel pour le développement de l’industrie algérienne.


