Maghreb: un pays sur le chemin de l’hydrogène blanc

L’hydrogène blanc, également connu sous le nom d’hydrogène natif, suscite un intérêt grandissant à l’échelle mondiale en raison de son potentiel énergétique. Contrairement à d’autres formes d’hydrogène, qui nécessitent des processus industriels complexes pour leur production, l’hydrogène blanc se forme naturellement, offrant ainsi une alternative prometteuse pour les pays en quête de solutions énergétiques durables et à faibles émissions de carbone. Ce gaz, qui existe déjà dans certaines régions du monde, commence à capter l’attention des experts, en particulier en raison de sa capacité à se produire sans coûts élevés d’infrastructure, ce qui en fait une ressource particulièrement stratégique dans la transition énergétique.

L’Algérie, dans sa démarche pour diversifier ses sources énergétiques et répondre aux enjeux de la transition écologique, se tourne résolument vers cette molécule. Le pays, traditionnellement dépendant des hydrocarbures, exprime désormais sa volonté d’explorer de nouvelles pistes. Lors d’une rencontre organisée récemment par le club Energy au ministère de l’Énergie, des experts se sont penchés sur le potentiel de l’hydrogène blanc, discutant des possibilités qu’il offre pour un avenir énergétique propre et durable.

Le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, a confirmé que l’Algérie accorde une attention particulière au développement de cette nouvelle ressource énergétique. Bien que l’hydrogène blanc ait récemment gagné en notoriété, notamment avec des découvertes dans divers pays, l’Algérie semble vouloir exploiter ses propres réserves, qui, selon les premières estimations, seraient significatives.

Les discussions qui ont eu lieu ont abordé les diverses méthodes d’exploration et de production de l’hydrogène blanc. Des experts des secteurs des mines et de l’énergie ont évoqué des techniques innovantes telles que la télédétection, le magnétisme portable, et la modélisation numérique pour localiser les ressources naturelles d’hydrogène vert. Les chercheurs soulignent que, contrairement à d’autres formes d’hydrogène, l’hydrogène blanc pourrait être plus accessible en raison de sa formation naturelle dans le sous-sol.

Selon le professeur Nasreddine Kazi Tani, expert géologue, la structure géologique de l’Algérie pourrait abriter de grandes réserves de ce gaz. Bien que les réserves exactes restent à confirmer par des recherches approfondies, les premières évaluations suggèrent une présence importante. Ce gaz, moins coûteux à produire que ses homologues, pourrait constituer un atout stratégique majeur pour le pays dans les années à venir.

L’Algérie n’est pas seule dans cette course à l’hydrogène blanc. Plusieurs pays ont déjà attribué des titres miniers à des sociétés énergétiques pour entamer des phases d’exploration. Toutefois, l’Algérie, consciente de l’importance de cette ressource pour son avenir énergétique, met en place des stratégies pour ne pas se laisser distancer dans ce domaine en pleine expansion. Le pays se positionne ainsi pour jouer un rôle clé sur le marché mondial de l’hydrogène, un secteur appelé à transformer l’industrie de l’énergie à bas carbone.

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