Depuis plusieurs années, les pays du Maghreb, riches en ressources naturelles, sont devenus des pôles d’attraction pour les investisseurs étrangers dans les secteurs des mines et de l’énergie. Grâce à leurs réserves considérables en hydrocarbures et leurs volontés affirmées de diversification économique, ils ont mis en place des politiques incitatives pour séduire les partenaires internationaux. En combinant un fort potentiel géologique, des besoins croissants en infrastructures énergétiques et une position géostratégique entre l’Europe et l’Afrique, la région s’est progressivement imposée comme un terrain propice aux alliances technologiques et industrielles. Les grands groupes miniers et énergétiques, tout comme les PME innovantes, y voient des perspectives d’expansion durable, notamment dans des domaines tels que les énergies renouvelables, le stockage d’énergie ou encore la transformation locale des ressources.
Une volonté partagée d’aller au-delà des partenariats classiques
C’est dans cette dynamique que s’inscrit la récente rencontre entre Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, et l’ambassadrice du Canada en Algérie, Robin Lynn Wettlaufer. Loin d’un simple échange diplomatique, cet entretien a été marqué par une volonté commune de renforcer la coopération économique dans des secteurs stratégiques. Les discussions ont porté sur des axes de collaboration très concrets, allant de l’exploration minière à la production d’équipements liés aux hydrocarbures.
Les autorités algériennes encouragent activement les entreprises canadiennes à investir dans des projets à forte valeur ajoutée. L’appel lancé par le ministre Arkab cible notamment l’exploration des ressources minières, le développement d’usines de dessalement de l’eau de mer, et la fabrication locale des technologies énergétiques. Le message est clair : il ne s’agit plus simplement de vendre des matières premières, mais de créer sur place un tissu industriel capable de soutenir la transition énergétique du pays.
L’expertise canadienne recherchée dans la transition énergétique
Le Canada, qui bénéficie d’une solide réputation dans le domaine minier et dans l’innovation énergétique, semble prêt à répondre présent. L’ambassadrice Wettlaufer a souligné l’intérêt croissant des entreprises canadiennes pour le marché algérien. Cet engouement s’explique par la complémentarité des savoir-faire : d’un côté, le potentiel brut du sous-sol algérien ; de l’autre, l’expérience technologique canadienne en matière de développement durable et de gestion responsable des ressources.
La discussion ne s’est pas limitée aux énergies fossiles. Des sujets d’avant-garde ont été abordés, comme l’hydrogène vert, le stockage d’énergie et l’énergie éolienne. Ces thématiques, aujourd’hui au cœur des politiques énergétiques dans le monde, placent l’Algérie et le Canada dans une posture d’anticipation des mutations globales. Le développement conjoint de solutions techniques innovantes pourrait ouvrir la voie à des partenariats pionniers, susceptibles de transformer en profondeur les modèles de production actuels.
Vers une coopération fondée sur la formation et le transfert de compétences
Au-delà des projets industriels, un autre aspect majeur de la rencontre mérite d’être souligné : l’importance accordée à la formation et au transfert de technologie. L’Algérie aspire à construire une expertise locale solide, capable de porter son développement énergétique et minier de manière autonome. Dans cette optique, les échanges humains et les collaborations académiques entre les deux pays pourraient jouer un rôle déterminant.
Le Canada, qui dispose d’un écosystème éducatif réputé et d’instituts de recherche de pointe, peut contribuer à structurer des programmes de formation professionnelle adaptés aux réalités du terrain maghrébin. Cette stratégie, à la fois ambitieuse et pragmatique, permettrait d’assurer une montée en compétence des jeunes générations tout en consolidant les fondations d’un partenariat équitable et durable.
Cette nouvelle impulsion donnée aux relations algéro-canadiennes confirme que la coopération internationale dans les secteurs des mines et de l’énergie évolue vers des formes plus intégrées, plus techniques et plus humaines. En dépassant les logiques d’exploitation pure pour privilégier l’innovation, la co-construction et le partage de savoir-faire, les deux pays ouvrent la voie à des synergies prometteuses. L’avenir dira si ces intentions déboucheront sur des réalisations concrètes, mais les signaux envoyés de part et d’autre laissent entrevoir une alliance stratégique en gestation, fondée sur la complémentarité et la vision à long terme.




pourquoi vous écrivez Mines au Maghreb, alors qu’il s’agissait bel et bien de l’Algerie.. induisez en erreur les lecteurs et les lectrices, avec votre propagande au Maroc (Maghrib) ; en tout cas elle n’est pas gratuite, on le sait déjà..
on espérant mieux dans le domaine du partenariat stratégique entre les deux pays c’est une bonne initiative.