Rivalités au Maghreb : les graves accusations d’un opposant algérien

Photo Africatimes

Depuis plusieurs décennies, les relations entre l’Algérie et le Maroc sont marquées par une tension persistante. La question du Sahara reste au cœur de cette rivalité, cristallisant les différends et nourrissant une méfiance durable entre les deux pays. Au fil des années, ce désaccord territorial s’est transformé en une compétition stratégique où chacun cherche à affirmer son influence sur la scène maghrébine. Tandis que le Maroc déploie une politique de développement ambitieuse et renforce ses alliances internationales, l’Algérie, dotée de ressources énergétiques importantes, adopte une posture de vigilance qu’elle justifie par la défense de principes historiques et de solidarités régionales. La coopération régionale demeure difficile, et les récits nationaux, souvent antagonistes, alimentent un climat d’incompréhension réciproque.

Un témoignage critique sur la posture d’Alger

Anouar Malek, opposant algérien bien connu pour ses prises de position tranchées, a pris la parole à Laâyoune, lors d’un forum dédié à la société civile marocaine. Il a critiqué la politique étrangère de son pays, notamment en ce qui concerne la gestion du dossier marocain. Selon ses déclarations, l’Algérie aurait consacré d’importantes ressources financières – qu’il évalue à plus de 500 milliards de dollars – dans le cadre d’une stratégie visant à contrecarrer les ambitions du Maroc dans la région.

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Il affirme également avoir discuté récemment avec un officier militaire à Paris, qui lui aurait confié que le principal objectif stratégique d’Alger serait de limiter l’essor marocain. Ce type de déclaration, rare dans le paysage politique algérien, soulève des interrogations sur les priorités diplomatiques du pays et sur les effets internes de ces choix à long terme. Anouar Malek estime que cette orientation aurait eu un impact direct sur les conditions de vie en Algérie, en détournant des moyens qui auraient pu être investis dans des domaines sociaux ou économiques.

Au-delà des critiques sur la stratégie de son pays, Malek a également évoqué ses visites dans les provinces du Sud marocain, qu’il dit avoir observées à plusieurs reprises. Il décrit une réalité sur le terrain qui, selon lui, diffère sensiblement du discours institutionnel algérien. Il parle de populations attachées à leur identité marocaine et d’une région engagée dans un processus de développement local.

Un différend régional à réévaluer ?

Son témoignage relance le débat sur la viabilité d’un statu quo marqué par la confrontation indirecte et le repli sur des positions figées. Alors que plusieurs régions du monde cherchent à renforcer leur intégration pour relever les défis économiques, environnementaux ou sécuritaires, le Maghreb semble freiné par des querelles persistantes qui entravent les dynamiques de coopération.

Les propos de l’opposant algérien, en interpellant l’opinion sur les coûts de cette rivalité, invitent à réfléchir sur les orientations futures de la diplomatie régionale. Au-delà des discours, c’est l’enjeu du développement durable, de la stabilité politique et du mieux-être des populations qui pourrait servir de levier pour dépasser les antagonismes anciens et imaginer de nouvelles formes de dialogue.

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