Sénégal : Karim Wade prépare-t-il son retour ?

Karim Wade (Photo DR)

Alors que le paysage politique sénégalais continue d’évoluer dans un climat de recomposition, le nom de Karim Wade refait surface avec insistance. Son éventuel retour au Sénégal ne laisse personne indifférent, surtout dans les rangs du Parti démocratique sénégalais (PDS), où il est toujours perçu comme le chef naturel et l’héritier du combat libéral.

Exilé depuis plusieurs années après sa condamnation pour enrichissement illicite, Karim Wade n’a pourtant jamais quitté l’esprit de ses partisans. Interrogé par le quotidien l’Observateur, Bachir Diawara, porte-parole du PDS, indique que Wade fils reste pleinement engagé dans les affaires du parti, malgré la distance. « Il suit tout ce qui se passe, il est en contact avec nos structures », affirme-t-il, en réponse aux rumeurs d’un désengagement progressif de Karim Wade.

Publicité

En coulisses, le lien entre Karim Wade et les instances dirigeantes du PDS ne s’est jamais rompu. Il continue de donner des orientations, d’interagir avec ses fidèles, et surtout de nourrir une ambition : revenir au cœur de la scène politique sénégalaise, avec, en ligne de mire, la reconquête du pouvoir. Si la date précise de son retour n’est pas encore annoncée, les signaux envoyés par la direction du PDS laissent peu de place au doute.

Le retour de Karim Wade est présenté non comme une hypothèse, mais comme une étape inévitable, que la direction du parti anticipe déjà. Entre appels à la patience et rappels aux valeurs fondamentales du parti, la direction cherche à maintenir la flamme en attendant le moment opportun pour le retour du leader.

Karim Wade incarne à la fois la continuité de l’héritage de son père, Abdoulaye Wade, et une ambition propre, celle de redéfinir son image sur la scène politique. Candidat avorté à plusieurs reprises, il garde intacte sa volonté de concourir à la magistrature suprême. La stratégie semble désormais axée sur le timing politique, dans un contexte national marqué par de nouveaux rapports de force et une société civile plus exigeante.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité