L’ancien président américain Joe Biden souffre d’un cancer de la prostate décrit comme particulièrement agressif. L’information, confirmée dimanche par ses services, précise que la maladie a atteint un stade avancé, avec un score de Gleason évalué à 9 sur 10, et une propagation jusqu’aux os. Si le diagnostic est grave, les médecins se veulent néanmoins prudents et évoquent une forme hormonodépendante, permettant d’envisager des traitements ciblés. Biden et ses proches collaborateurs étudient actuellement plusieurs protocoles thérapeutiques avec ses équipes médicales.
Cette annonce intervient alors que la santé de l’ancien président faisait déjà l’objet d’une attention croissante. Un ouvrage à paraître évoque en détail les signes visibles de son affaiblissement au cours de son mandat : pertes de repères, discours parfois confus, et apparente fatigue physique. Des éléments qui avaient alimenté, bien avant son retrait de la vie politique, les débats sur sa capacité à exercer les responsabilités présidentielles jusqu’au terme de son mandat.
Trump et Harris saluent la combativité de Biden
L’annonce de la maladie a suscité des réactions officielles empreintes de retenue. Donald Trump, président en exercice, a publié un message dans lequel il se dit attristé par cette nouvelle et adresse ses pensées à l’épouse de Biden, Jill, ainsi qu’à toute sa famille. Le ton, mesuré, contraste avec les échanges souvent virulents ayant marqué leurs affrontements politiques passés.
Kamala Harris, qui a occupé la vice-présidence pendant les quatre années du mandat de Biden, a souligné la force de caractère de l’ancien président. Elle l’a décrit comme un homme capable de faire face à l’adversité avec ténacité, estimant que cette épreuve ne ferait pas exception. Ces messages soulignent un moment de consensus inhabituel dans un paysage politique profondément clivé.
Une longue carrière politique mise à l’épreuve par la maladie
À 82 ans, Joe Biden incarne l’une des trajectoires les plus durables de la politique américaine contemporaine. Élu au Sénat dès 1972, il y a passé plus de trois décennies, avant de rejoindre l’exécutif en tant que vice-président sous Barack Obama entre 2009 et 2017. En 2021, il accède à la présidence des États-Unis à l’issue d’un scrutin tendu contre Donald Trump. Son mandat a été marqué par des dossiers complexes, allant de la relance économique post-pandémie aux tensions internationales, en passant par de profondes divisions internes. Confronté à des doutes persistants sur sa santé, il choisit à l’été 2024 de ne pas briguer un second mandat. Son départ de la Maison Blanche en janvier 2025 clôt une étape politique marquante, aujourd’hui suivie d’une bataille personnelle contre la maladie.
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