USA: Trump souhaite conserver Elon Musk envers et contre tout

Elon Musk (Allison Robbert/Reuters)

L’idylle politique entre Elon Musk et Donald Trump semble toucher à sa fin, malgré les réticences du président américain. Musk, actuellement à la tête de la Commission pour l’efficacité gouvernementale (DOGE), a exprimé son intention de prendre du recul pour se concentrer davantage sur Tesla.

Lors d’une réunion à la Maison-Blanche, Donald Trump a tenté de retenir son collaborateur : « Vous pourriez rester aussi longtemps que vous le voulez », lui a-t-il dit, avant de concéder qu’à « un certain point, il veut retourner à ses voitures ». Le milliardaire avait déjà annoncé son intention de s’éloigner du gouvernement Trump dès mai, lors de la présentation des résultats trimestriels de Tesla le 22 avril.

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Un bilan contesté à la tête du DOGE

Créée par Donald Trump dès son arrivée à la Maison-Blanche, la Commission pour l’efficacité gouvernementale dirigée par Musk revendique avoir supprimé 160 milliards de dollars de dépenses publiques. Ce chiffre est bien éloigné des 2.000 milliards initialement promis par le milliardaire, puis révisés à 1.000 milliards. En trois mois d’existence, le DOGE a néanmoins orchestré la suppression de milliers de postes de fonctionnaires et l’annulation de nombreuses subventions fédérales.

Plusieurs médias ont cependant contesté ces résultats, les jugeant largement surévalués. Selon l’université de Pennsylvanie, le budget du gouvernement fédéral aurait même augmenté de 5,9% depuis le début de l’année par rapport à la même période en 2024 – une tendance qui s’est accélérée ces dernières semaines.

Les difficultés de Tesla en toile de fond

La décision de Musk intervient dans un contexte particulièrement délicat pour Tesla. De nombreux actionnaires ont manifesté leur mécontentement face à l’engagement politique de leur PDG, accusé de délaisser l’entreprise dont l’action a chuté de près de 35% depuis l’investiture de Donald Trump.

Le rapprochement du patron emblématique avec le président et des personnalités qualifiées comme étant des représentants d’extrême droite a également déclenché un mouvement de protestation contre la marque, se traduisant par des manifestations, des appels au boycott et même des actes de vandalisme dans plusieurs pays.

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