Après des déclarations controversées à Parakou, le désormais ancien ministre Paulin Akponna a présenté, samedi, ses excuses publiques à son prédécesseur Samou Adambi, au président Patrice Talon et à l’ensemble du gouvernement. Dans une note au ton grave, il reconnaît une « faute politique gravissime» et assume la responsabilité de propos tenus concernant un « prétendu siphonage de fonds publics« .
« A y regarder de près, je m’aperçois d’une véritable erreur de communication si ce n’est une faute politique gravissime. Mes propos ont jeté un doute sur la sincérité de l’action gouvernementale et nourrissent des polémiques et divisions inutiles. J’en suis peiné et atterré. Ma pédagogie de piètre profane politique a péché par des exemples inappropriés et auto-accusateurs de l’équipe à laquelle j’appartenais« , écrit l’ancien ministre. Lire l’intégralité de son message.
Communiqué de presse
A l’occasion d’une activité du Parti Bloc républicain, organisée par le ministre conseiller Rachidi Gbadamassi, j’ai été invité à entretenir les populations et autres militants des quartiers de Titirou, Okédama et Korobororou, sur les questions ci-après :
1- L’accès à l’eau potable ;
2- L’extension de l’électricité :
3- L’emploi des jeunes :
4- L’autonomisation des femmes :
5- L’assainissement du cadre de vie en général.
Au cours de nos échanges et particulièrement à l’étape du quartier Korobororou, j’ai eu à parler de siphonage du budget national portant sur des dizaines de milliards de nos francs Cfa.
Avec un léger recul, je mesure la gravité de ces propos dont j’assume l’entière responsabilité.
Les interprétations données par les uns et les autres à juste titre – de mes propos tendent à accuser mon prédécesseur. Ce qui n’est ni juste ni fondé. Aucune preuve ne sous-tend mes propos si ce ne sont des souvenirs des cas dont je ne suis pas témoin et qui sont pendants devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
C’est pourquoi je viens publiquement ici présenter mes sincères excuses à mon prédécesseur M. S. Adambi par rapport aux propos incriminés qui ont pu laisser supposer un seul instant son implication dans un cas de corruption et/ou de malversation.
Mes excuses vont également au président de la République et à tout son gouvernement.
A y regarder de près, je m’aperçois d’une véritable erreur de communication si ce n’est une faute politique gravissime.
Mes propos ont jeté un doute sur la sincérité de l’action gouvernementale et nourrissent des polémiques et divisions inutiles.
J’en suis peiné et atterré.
Ma pédagogie de piètre profane politique a péché par des exemples inappropriés et auto-accusateurs de l’équipe à laquelle j’appartenais.
J’en suis à nouveau désolé,
Je voudrais noter humblement le caractère sacré de la parole en matière politique : tout m’engage et devrait être pesé et sous-pesé. J’en tire les leçons. J’en suis à nouveau désolé.
Je voudrais noter humblement le caractère sacré de la parole en matière politique : tout m’engage et devrait être pesé et sous-pesé. J’en tire les leçons.
Je tiens à remercier tous ceux qui m’ont rappelé à l’ordre.
-A tous ceux à qui mes propos ont commis quelque préjudice ou blessé, je présente mes excuses.
-A la Nation béninoise
-Au Président de la République et à son gouvernement
-A mon collègue Samou S. ADAMBI et à notre Parti le Bloc Républicain,
Je fais la génuflexion de ma coutume nago
Kingnidé Paulin Akponna
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