Un homme accusé d’avoir tenté d’acquérir des fragments de cadavre pour un rituel mystique a comparu le jeudi 5 juin 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Ce dossier sensible, révélé à l’occasion de l’enquête sur les squelettes découverts derrière la morgue du Centre national hospitalier universitaire Hubert Koutoukou Maga (Cnhu-Hkm), met également en cause un thanatopracteur de l’établissement.
Un rituel contre la malchance ?
Lors de l’audience, seul le civil poursuivi pour complicité a été entendu par la Cour. Son présumé complice, employé à la morgue, déjà sous mandat de dépôt, a été maintenu en détention en attendant la suite de la procédure rapporte Libre Express qui fait le point de l’audience.
D’après les éléments exposés par le juge, l’accusé aurait sollicité auprès de l’agent de la morgue des cheveux, des ongles, de la chair ainsi que de l’eau de bain d’un cadavre. Ces éléments auraient, selon lui, été prescrits dans le cadre d’un rituel censé l’aider à surmonter des difficultés professionnelles et financières rencontrées à son retour au pays.
Un discours contradictoire devant la Cour
Face à la Cour, l’homme aurait tenté de se rétracter, niant les faits portés à son encontre. Mais le magistrat a rappelé ses propres déclarations consignées dans le procès-verbal, où il reconnaissait que l’eau de bain d’un cadavre pouvait, selon certaines croyances, attirer la chance aux commerçants et aux chefs d’entreprise.
Une affaire enchevêtrée, le procès reporté
La procédure a finalement été renvoyée au 10 juillet 2025. La Cour souhaite à cette date joindre ce dossier à une autre procédure impliquant plusieurs agents de la morgue du CNHU-HKM. Ceux-ci sont également soupçonnés d’avoir participé à des trafics similaires de restes humains.
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