Réunis à Cotonou depuis la matinée de ce mardi 10 juin 2025, les représentants du clergé de seize pays d’Afrique de l’Ouest participent au 11e congrès de l’Union régionale des prêtres de l’Afrique de l’Ouest (URPAO-RUPWA). La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de hautes personnalités religieuses et politiques, dont Mgr Aristide Gonsallo, vice-président de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB), le secrétaire général de la présidence, Pascal Irénée Koupaki, et Mgr Antoine Sabi Bio, responsable du clergé et des séminaires au sein de la CEB.
Placé sous le thème « Donnez-leur vous-mêmes à manger », tiré de l’Évangile selon saint Luc (9,13), ce congrès se veut un temps de ressourcement spirituel et d’engagement concret au service du bien-être intégral de l’homme africain. Le président de l’URPAO, l’abbé Aloyse Sene, a invité ses confrères à dépasser les cadres purement liturgiques pour embrasser une mission sacerdotale plus holistique, touchant les sphères sociales, économiques et culturelles.
Dans son allocution, le Père Hubert Kèdowidé, délégué national de l’Union du clergé béninois, a exprimé la gratitude du Bénin pour l’organisation de ce rassemblement ecclésial inédit sur son sol. Il a souligné le caractère fraternel, solidaire et synodal de la préparation de l’événement, saluant l’accompagnement de la hiérarchie ecclésiastique, le soutien du gouvernement et la mobilisation des fidèles.
Créée en 2012 à Yamoussoukro, l’URPAO regroupe des prêtres de seize pays de la sous-région, dont le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Ghana, le Nigéria ou encore la Guinée-Bissau. Elle œuvre à renforcer la solidarité sacerdotale, à promouvoir la justice, la paix et l’évangélisation contextualisée dans les réalités africaines. Les interventions ont mis en lumière le rôle social central que jouent les prêtres sur le continent, souvent appelés à être, au-delà des ministres du culte, des médiateurs culturels et des acteurs de développement.
Mgr Antoine Sabi Bio a ouvert son message par une prière pour la paix, rappelant que ce don de Dieu exige d’être entretenu par des actes concrets de justice, de tolérance et de fraternité. Il a salué l’initiative du congrès, y voyant un jalon important dans le cheminement de l’Église en Afrique vers une foi incarnée et solidaire.
Pour sa part, Mgr Aristide Gonsallo a souligné que ce congrès constitue une occasion providentielle de faire « Église ensemble » et d’interroger collectivement les défis de la vie sacerdotale dans un contexte ouest-africain marqué par des crises multiples. Il a exhorté les prêtres à contribuer à une réflexion partagée sur les enjeux de société et à demeurer des artisans de cohésion.
Les travaux du congrès prévoient, au-delà des échanges théologiques, des actions sociales concrètes : visites aux malades, aux prisonniers, aux personnes handicapées, en lien avec les autorités et les organismes de solidarité comme Caritas; une manière pour l’URPAO de mettre en pratique l’appel évangélique qui guide cette rencontre.
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