Les dernières données de la Commission européenne et d’Eurostat révèlent un changement notable : l’Italie a désormais dépassé la France sur le plan économique. Le revenu par habitant en Italie dépasse légèrement celui de la France, atteignant environ 40 000 euros annuels. Cette progression marque un tournant significatif, alors qu’il y a cinq ans, la France avait un avantage de 10 % sur son voisin transalpin.
Cette évolution s’explique principalement par une croissance plus dynamique de l’économie italienne depuis la pandémie de Covid-19. L’Italie a particulièrement bénéficié du plan de relance européen, recevant plus de 120 milliards d’euros, soit quatre fois le montant alloué à la France. Parallèlement, la diminution démographique italienne contribue à cette amélioration : avec 700 000 habitants en moins sur les cinq dernières années, la population est passée sous le seuil des 60 millions, augmentant ainsi la part de richesse par individu.
Une stratégie industrielle efficace
L’Italie se distingue par sa capacité à maintenir et développer sa compétitivité industrielle face aux défis communs que partagent les deux pays : faible productivité et déclin de l’emploi industriel. Contrairement à la France, qui accumule des déficits commerciaux et publics, l’Italie a su préserver sa base industrielle grâce à des politiques fiscales incitatives permettant aux entreprises de taille intermédiaire de rester compétitives.
Les résultats à l’exportation illustrent cette réussite : les exportations italiennes ont progressé de 50 % depuis 2016, dépassant largement les performances françaises et allemandes, limitées à 30 %. L’Italie est désormais le quatrième exportateur mondial, devançant la France et le Japon, et reste le seul pays européen à avoir préservé sa part de marché face à la montée chinoise.
Une rigueur budgétaire payante
En matière de finances publiques, l’Italie démontre depuis plusieurs années une discipline budgétaire remarquable, renforcée sous le gouvernement de Giorgia Meloni. Hors charges d’intérêts, les comptes publics italiens affichent un excédent, contrastant avec la situation française. Cette rigueur se traduit par une baisse des taux d’intérêt italiens, tandis que ceux de la France augmentent, témoignant de la confiance retrouvée des marchés envers l’économie transalpine.
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