Les relations entre Paris et Tel-Aviv se sont tendues suite aux déclarations du président Emmanuel Macron, qui a appelé l’Europe à adopter une position plus ferme envers Israël concernant la crise humanitaire à Gaza. Cette prise de position a suscité une réaction vive des autorités israéliennes, qui y voient une campagne hostile dirigée contre leur pays.
L’ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, a également exprimé son mécontentement face aux initiatives françaises en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien. Dans ses critiques, il a ironiquement suggéré que si la France souhaitait vraiment créer un territoire palestinien, elle pourrait céder une partie de son propre littoral méditerranéen plutôt que de faire pression sur une nation souveraine.
Une conférence internationale sous tension
Du 17 au 20 juin, la France s’apprête à coprésider avec l’Arabie saoudite une conférence aux Nations Unies visant à promouvoir la solution à deux États. Cette initiative intervient dans un contexte particulièrement délicat, alors qu’Israël poursuit ses opérations militaires et que le gouvernement de Benjamin Netanyahou rejette catégoriquement cette approche diplomatique.
L’ambassadeur Huckabee a qualifié cette conférence d’inappropriée dans le contexte actuel, soulignant que les événements du 7 octobre 2023 ont fondamentalement changé la donne régionale. Selon lui, imposer de telles discussions alors que le pays est engagé dans un conflit armé constitue une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures israéliennes.
L’expansion des colonies, un obstacle majeur
Parallèlement à ces tensions diplomatiques, Israël a annoncé la création de vingt-deux nouvelles colonies en Cisjordanie. Le ministre de la Défense israélien a réaffirmé l’intention de son gouvernement de renforcer la présence juive sur ce territoire occupé depuis 1967, une politique que la communauté internationale considère comme contraire au droit international et incompatible avec une solution pacifique durable au conflit.
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