Incontournable dans les cuisines du monde entier, la tomate s’impose comme un produit phare des marchés agricoles internationaux. Elle est au cœur de nombreuses recettes et représente un secteur clé pour plusieurs économies. À cet égard, le Maroc continue de renforcer sa place parmi les leaders mondiaux dans l’exportation de ce fruit, occupant actuellement la troisième position au niveau mondial.
Avec une part de marché de 11%, le Maroc a consolidé sa position de troisième exportateur de tomates, derrière des géants comme l’Espagne et les États-Unis. Les exportations marocaines ont enregistré une hausse notable, passant de 570 000 tonnes en 2023-2024 à 621 000 tonnes pour la campagne 2024-2025, marquant ainsi une augmentation de 9% par rapport à l’année précédente. Ce bond se reflète dans la croissance constante de la filière, soutenue par un rapport qualité-prix avantageux qui permet au royaume de mieux se positionner sur les marchés européens, où il est le deuxième fournisseur.
Le marché européen reste la principale destination des tomates marocaines, avec 577 000 tonnes exportées durant la campagne 2024-2025, soit une hausse de 8% par rapport à l’année précédente. Le Royaume-Uni, les pays d’Afrique subsaharienne et ceux du Golfe figurent également parmi les principaux acheteurs. En Afrique de l’Ouest, le Maroc se place en deuxième position en termes de parts de marché. Malgré ces réussites, la concurrence est de plus en plus féroce, notamment de la part du Portugal et de la Jordanie, qui enregistrent des taux de croissance plus élevés, respectivement de 41% et 14% par an.
Toutefois, le Maroc fait face à plusieurs défis qui pourraient nuire à la continuité de cette dynamique. La production de tomates marocaines subit la pression de divers facteurs, dont les maladies phytosanitaires comme le Tomato Brown Rugose Fruit Virus (ToBRFV), les conditions climatiques extrêmes telles que les vagues de chaleur, et la sécheresse récurrente. En outre, la volatilité des prix internationaux et la concurrence accrue, notamment avec la Turquie, ajoutent à l’incertitude du marché.
Néanmoins, le royaume s’efforce de maintenir son leadership, avec des prévisions de croissance continue malgré les obstacles. Toutefois, la baisse attendue de la production, prévue pour passer de 17 millions de tonnes en 2024 à 16,56 millions de tonnes en 2028, pourrait affecter son positionnement si des mesures adéquates ne sont pas prises pour faire face aux défis environnementaux et sanitaires qui pèsent sur la filière.
Les efforts marocains pour dominer le marché des tomates ne se limitent pas à l’expansion des exportations, mais impliquent également un travail continu sur la qualité, la diversification des marchés et la lutte contre les obstacles naturels et économiques.
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