L’Algérie affiche clairement son ambition de renforcer son autonomie sanitaire. Pour y parvenir, les autorités ont lancé un projet stratégique axé sur la production locale de vaccins. Un accord de partenariat a été conclu entre trois acteurs majeurs : le groupe pharmaceutique public Saïdal, Madar Holding et le groupe Agirb.
D’après nos confrères d’Algerie360, Ce partenariat vise la création d’un centre de recherche avancé en microbiologie, accompagné d’un laboratoire et d’une usine de fabrication de vaccins. Ce dispositif est destiné à répondre à la fois aux besoins humains et vétérinaires. L’initiative s’inscrit dans une volonté de long terme de réduire la dépendance de l’Algérie aux importations de produits de santé essentiels.
Mais l’ambition du projet ne s’arrête pas aux frontières nationales. En produisant localement, le pays espère également se positionner comme un fournisseur de vaccins pour d’autres marchés, notamment en Afrique. La future usine pourrait ainsi jouer un rôle clé dans l’accès aux vaccins dans la région, tout en valorisant l’expertise locale.
Ce type d’investissement s’inscrit dans une logique plus large de souveraineté sanitaire. La pandémie de Covid-19 a montré les limites d’une trop forte dépendance aux chaînes d’approvisionnement étrangères. En développant ses capacités internes, l’Algérie cherche donc à mieux se préparer face aux crises sanitaires futures.
La coopération entre des entités publiques et privées dans ce projet illustre aussi un changement dans la manière d’aborder les enjeux de santé. Le pays mise sur la recherche scientifique, le développement industriel et l’innovation pour bâtir un système plus résilient.
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