À l’approche de l’élection présidentielle prévue en octobre au Cameroun, le climat politique se tend. Maurice Kamto, figure de l’opposition et président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), se prépare activement à la bataille électorale. Dans une récente déclaration, il a exprimé de vives inquiétudes sur le déroulement du processus, dénonçant ce qu’il qualifie de manœuvres inquiétantes du pouvoir en place.
Au centre de ses critiques figure un accord passé entre l’organe électoral ELECAM et les Nations unies. Ce partenariat, qui selon Kamto aurait été conclu en toute discrétion, est accusé de manquer de clarté. L’opposant reproche notamment à ELECAM de ne pas avoir rendu publique la liste électorale nationale. Pour lui, ce document est fondamental pour assurer la transparence d’une élection.
Mais Kamto ne s’arrête pas là. Il s’interroge également sur le rôle de certains acteurs extérieurs. Il évoque la récente visite d’un haut responsable de la gendarmerie française à Yaoundé, le 8 juin. Bien que les détails de cette rencontre n’aient pas été rendus publics, l’opposant estime que sa tenue, en période préélectorale, peut susciter des interrogations sur de possibles influences étrangères dans les affaires politiques internes du pays.
L’universitaire camerounais met ainsi en garde contre une instrumentalisation d’institutions internationales dans ce qu’il considère comme un processus visant à préserver le statu quo. Il appelle à une vigilance renforcée et à des garanties fermes pour assurer un scrutin crédible.


