Avec un littoral de 718 kilomètres bordant l’Atlantique, le Sénégal occupe une place centrale parmi les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. De Saint-Louis à la frontière gambienne, en passant par la presqu’île du Cap-Vert, ses eaux abritent une biodiversité précieuse et des ressources vitales pour des millions de personnes. C’est donc en acteur concerné et reconnu que le Sénégal a pris part à la dernière Conférence des Nations unies sur les océans, coorganisée par la France et le Costa Rica. L’événement, centré sur la protection et l’usage durable des océans, a été marqué par des discussions stratégiques autour de l’Objectif de Développement Durable n°14.
Le Sénégal en première ligne des initiatives
Le Sénégal a été choisi pour co-présider, aux côtés du Canada, l’un des dialogues thématiques de la conférence. Une reconnaissance importante qui illustre l’implication croissante du pays dans les politiques de conservation maritime. Lors d’un panel intitulé « Ocean Action », un représentant sénégalais a officialisé une annonce de portée internationale : Dakar accueillera en 2027 le 6ᵉ Congrès International sur les Aires Marines Protégées (IMPAC 6). Ce futur rendez-vous mondial positionne le Sénégal non seulement comme un défenseur des écosystèmes marins, mais aussi comme un facilitateur de dialogue entre chercheurs, gouvernements, ONG et communautés locales.
Une perspective pour la résilience environnementale
L’annonce du congrès à Dakar intervient à un moment où les enjeux liés à la mer deviennent de plus en plus pressants. Les stocks halieutiques s’épuisent, les côtes reculent sous l’effet de l’érosion, et les communautés côtières affrontent des risques accrus liés au changement climatique. En accueillant IMPAC 6, le Sénégal souhaite apporter des réponses régionales à ces défis globaux. Cette perspective redonne aussi de la visibilité aux acteurs locaux engagés dans la protection des zones marines, notamment dans la Petite-Côte et dans la région de Saint-Louis, régulièrement touchées par les effets de la montée des eaux.
À l’heure où les océans sont au cœur de l’équilibre planétaire, le choix de Dakar pour le prochain congrès mondial réaffirme le rôle stratégique du pays dans la gouvernance environnementale. Un signal fort qui renforce la diplomatie verte sénégalaise et ouvre une nouvelle étape pour la valorisation durable de ses ressources marines.
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