Cette année, les candidats au Certificat de Fin d’Études Élémentaires (CFEE) n’auront pas à attendre aussi longtemps que par le passé. À Dakar, un changement notable a été introduit : la centralisation numérique des opérations liées à l’examen. Une première dans l’histoire de ce test national. De l’enrôlement des élèves à la délivrance des diplômes, tout le processus a été digitalisé dans l’académie de Dakar, transformée en site pilote pour cette nouvelle approche. L’objectif est clair : réduire les lenteurs habituelles, garantir une meilleure fiabilité des résultats et fluidifier l’ensemble de la chaîne d’évaluation.
Les responsables du projet estiment que cette informatisation devrait permettre de publier les résultats dans un délai de dix jours, un record si l’on compare au calendrier de l’année précédente, où les délibérations s’étaient tenues à la fin du mois d’août. En choisissant Dakar pour tester ce dispositif, les autorités éducatives espèrent pouvoir généraliser cette méthode à l’échelle nationale dès les prochaines éditions.
Une modernisation dictée par l’ampleur des effectifs
Le nombre croissant de candidats a rendu nécessaire l’évolution du mode d’organisation. Cette année, plus de 300.000 élèves ont composé, dont 56 % de filles, un chiffre qui reflète à la fois les efforts en matière de scolarisation des jeunes filles et les défis logistiques d’un tel examen. Le ministère de l’Éducation, épaulé par le Premier ministre, a voulu faire du CFEE un exemple de transformation administrative. En allégeant les procédures et en automatisant les étapes critiques, les autorités espèrent limiter les erreurs, gagner en transparence et mieux préparer les réformes à venir, notamment l’intégration plus poussée du numérique dans l’ensemble du cycle primaire.
La réussite de cette première expérimentation repose en grande partie sur la capacité de l’académie de Dakar à gérer l’afflux d’élèves tout en maintenant un haut niveau de fiabilité des résultats. Pour les parents, habitués à des délais incertains, cette promesse de rapidité représente une bouffée d’oxygène à quelques semaines de la rentrée.
Un test grandeur nature pour l’éducation sénégalaise
Ce nouveau virage marque plus qu’un simple ajustement technique : il traduit une volonté de repositionner le système éducatif sénégalais sur des bases plus modernes. Si l’expérience de Dakar s’avère concluante, elle pourrait bien annoncer la fin des longues attentes et des incertitudes chroniques qui entourent la publication des résultats du CFEE.
Mais au-delà du gain de temps, c’est toute la logique de pilotage des examens nationaux qui est en train de changer. Pour les élèves, les enseignants et les familles, ce chantier offre l’espoir d’une école publique plus réactive, mieux équipée et davantage tournée vers l’efficacité. Le CFEE 2025 pourrait ainsi marquer un tournant symbolique dans la gestion des examens au Sénégal.
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