L’or, métal précieux et symbole intemporel de richesse, continue de susciter une convoitise mondiale. Partout, ce minerai rare attise les appétits, attirant autant les commerçants légitimes que les réseaux clandestins. Dans la région du Maghreb, cette quête intense pour le métal jaune se traduit par une activité illégale grandissante, qui met à rude épreuve les dispositifs de contrôle des autorités. Le Maroc, en particulier, fait face à une recrudescence de passages frauduleux d’or et renforce ses mesures pour endiguer ces flux clandestins qui gagnent en ingéniosité.
Des stratagèmes de plus en plus ingénieux pour faire passer l’or
Les trafiquants redoublent d’efforts pour contourner les dispositifs de surveillance. Une tactique notable consiste à recourir à des personnes âgées, souvent des femmes, pour transporter discrètement de l’or, profitant de leur apparente innocence pour échapper aux soupçons. Ce modus operandi est aggravé par la présence de complices au sein même de certains services publics, qui facilitent la circulation illégale en jouant un rôle crucial dans le réseau. Cette collusion interne complexifie l’action des autorités et souligne la dimension organisée de ce trafic, rendant la lutte contre cette criminalité d’autant plus ardue.
Intensification des vérifications et coordination renforcée des autorités
Pour répondre à cette menace, les autorités marocaines ont durci les inspections, notamment aux points d’entrée stratégiques comme l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Les agents en charge des contrôles réclament désormais des justificatifs précis, tels que les documents relatifs aux importations et exportations, ainsi que les factures attestant de la provenance des bijoux en or. L’objectif est de s’assurer de la légalité des biens et de mieux identifier les marchandises suspectes. Ces efforts sont menés en étroite collaboration avec l’organisme national chargé du renseignement financier, qui orchestre les actions des inspecteurs régionaux. Ces derniers scrutent minutieusement les dossiers liés aux déclarations de propriété des ornements transportés, au moment où la contrebande en provenance d’Europe et des pays du Golfe connaît une nette progression.
Conséquences pour l’économie et la gouvernance locale
Le passage illégal d’or représente une fuite importante de ressources financières pour les États, privant les caisses publiques de revenus non négligeables. Par ailleurs, ce commerce parallèle compromet la transparence économique et affaiblit la lutte contre la corruption en nourrissant des complicités au sein des administrations. Ce phénomène fragilise également la confiance des citoyens dans leurs institutions et encourage d’autres formes d’activités illicites. La période estivale, propice à un accroissement des déplacements internationaux, constitue une période délicate où la vigilance doit être maximale. La réussite des dispositifs de contrôle dépend donc autant de la rigueur des inspections que d’une coopération étroite entre différents acteurs étatiques et partenaires étrangers.
Ainsi, la lutte contre le commerce clandestin de l’or au Maroc révèle la complexité d’un combat où la détermination des trafiquants rivalise avec la volonté des autorités. La capacité du pays à maintenir un contrôle strict sur ces échanges illégaux aura des répercussions directes sur la sécurité économique et l’intégrité des institutions dans une région sensible aux défis liés à la criminalité organisée.




Très intéressant !! le Maroc vient d’être relevé de la liste grise du GAFI, un organisme du G7, qui a pour vocation de pénaliser le blanchiment d’argent provenant d’activités illicites, répréhensibles pour la plupart. Le cas évoqué dans cet article, soulève de vrais interrogations sur l’impunité du Maroc, qui trouve toujours grâce auprès de ces hableurs, chevaliers de la table ronde.
parce que le Maroc a de l’or? arrêtez vos mensonges !