Algérie : un tournant stratégique vers l’Italie au détriment de la France

Le sommet intergouvernemental du 23 juillet à Rome a confirmé la volonté de l’Italie et de l’Algérie de renforcer leurs liens sur plusieurs plans, politique, économique et sécuritaire. La signature de plus d’une dizaine d’accords, couvrant notamment la lutte contre le terrorisme et la collaboration culturelle, témoigne d’une coopération dynamique. Par ailleurs, une trentaine d’accords commerciaux ont été noués, mettant en lumière une diversification des échanges dans des secteurs clés tels que l’agro-industrie, l’industrie pharmaceutique, les transports et les infrastructures. Ce partenariat reflète une logique pragmatique, où les intérêts économiques et sécuritaires prennent le pas sur les héritages historiques.

Une relation franco-algérienne marquée par des tensions persistantes

À l’opposé, la relation entre la France et l’Algérie se caractérise par une série de différends politiques et diplomatiques, qui fragilisent la coopération bilatérale. L’arrestation en novembre 2024 de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour des propos jugés attentatoires à « l’unité nationale », a profondément cristallisé les tensions. Malgré les appels du président Emmanuel Macron et de la communauté internationale pour sa libération, Alger maintient sa position, accusant Paris d’ingérence et qualifiant Sansal d’« imposteur ». Ce dossier montre à lui seul les difficultés de la relation diplomatique franco-algérienne, où les questions mémorielles et politiques pèsent lourd.

Différends politiques et crises diplomatiques

Les tensions entre Paris et Alger dépassent le cas de Boualem Sansal. La reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental a été un facteur aggravant, provoquant un rappel d’ambassadeurs et l’annulation de visites officielles. D’autres points de friction concernent la gestion des questions migratoires, avec des refus algériens de reprendre certains ressortissants expulsés de France, et des échanges d’expulsions diplomatiques en représailles. Ces différends traduisent une défiance croissante entre les deux gouvernements, alimentée par des prises de position publiques souvent vives et par des désaccords persistants sur la mémoire historique.

Un choix stratégique et symbolique pour Alger

L’orientation vers Rome semble pour Alger un moyen de dépasser ces tensions, en privilégiant une relation perçue comme plus équilibrée et dépourvue des charges historiques qui caractérisent les liens avec Paris. La coopération avec l’Italie se développe sur des bases techniques et économiques concrètes, avec une focalisation sur des projets structurants et une volonté affichée d’égalité dans les échanges. Ce repositionnement montre un pragmatisme qui, tout en maintenant une certaine distance avec la France, cherche à consolider des partenariats stables dans un contexte méditerranéen complexe.

Cette évolution des relations algéro-européennes montre les redéfinitions géopolitiques en cours autour de la Méditerranée, où les enjeux sécuritaires, économiques et politiques se croisent et nécessitent des alliances renouvelées.

3 réflexions au sujet de “Algérie : un tournant stratégique vers l’Italie au détriment de la France”

  1. Au marechal Mohamed Sylvain charles ben valee le Marocosioniste.
    Si tu t’occupais des sionistes qui s’accapare ton pays, N’est-ce pas le marocos ?

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  2. Le département régence qui ne bouge le petit doigt pour la Palestine à part en bla bla à l’image du hâbleur de foire, Pinocchio alias Harry Potter, le Pantin d’Al mouradia.
    L’idylle avec les états unis et l’Italie, deux fervents supporters de l’extrême droite israélienne.

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  3. La pauvre France n’est pas gouvernée par les Français plutôt par des sionistes qui s’en foutent des intérêts de la France. Et le peuple français ne se rende pas compte. Et il vote pour les pro sionistes.Tant pis

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