CRIET au Bénin : reprise du procès sur la vente illégale de tenues militaires

Le procès de huit personnes impliquées dans un trafic présumé de treillis militaires s’est poursuivi ce jeudi 3 juillet 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Parmi les accusés figurent six militaires des Forces armées béninoises (FAB) et deux civils, interpellés depuis mai 2025. Les mis en cause sont poursuivis pour abus de fonction et complicité dans la vente de tenues militaires, dans un contexte marqué par des menaces sécuritaires dans la sous-région. Selon les premiers éléments de l’enquête, les treillis étaient acheminés vers le Niger.

À l’ouverture de cette seconde audience, le tribunal a entendu un sergent-major des FAB. Il reconnaît avoir acheté 40 tenues militaires auprès d’un individu identifié sous le nom d’Ousmane. Ces treillis, selon lui, ont été remis à un confrère nommé Boko, pour un usage interne. Le militaire affirme que chaque tenue était cédée à 8 000 FCFA et précise qu’aucune indication ne lui a été donnée sur une éventuelle expédition vers le Niger.

Il admet toutefois avoir remis une dizaine de treillis à ce même collègue, tout en assurant que la discussion s’était tenue sur leur forum WhatsApp et que leur hiérarchie en était informée. Un second militaire, caporal-chef, a nié avoir vendu des tenues. Il explique avoir seulement remis une tenue à un tiers, Dovoedo, pour être transmise à un certain Taïrou, qui, à son tour, devait l’acheminer à un gendarme nigérien du nom de Sanni. Il rejette l’idée d’un commerce organisé.

Les quatre autres militaires impliqués dans le dossier contestent également les accusations. Toutefois, l’un d’eux, en poste à la Direction du commissariat des armées, a reconnu avoir récupéré une dizaine de treillis dans le magasin de son unité. Côté civil, les deux accusés sont un ancien agent de la société de transport STM et un chauffeur routier. Ce dernier a été arrêté le 9 mai 2025 alors qu’il transportait vingt treillis vers le Niger. Il affirme avoir agi à la demande de militaires nigériens, moyennant entre 1 000 et 1 500 FCFA par unité.

L’ex-agent de STM, pour sa part, affirme ne pas avoir eu connaissance du contenu des colis qu’il a remis au transporteur. Avant de suspendre l’audience, le tribunal a entendu un autre militaire, qui aurait expédié depuis la fin de l’année 2024 au moins cinq colis contenant chacun une dizaine de treillis vers le Niger. L’affaire a été renvoyée au jeudi 31 juillet 2025 pour la suite des débats.

1 réflexion au sujet de « CRIET au Bénin : reprise du procès sur la vente illégale de tenues militaires »

  1. OLLA OUMAR reconnaît avoir acheté 400 tenues militaires auprès d’un individu identifié sous le nom d’ AZIZ un sultan_soufi
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