Depuis que la guerre en Ukraine a rebattu les cartes de l’approvisionnement énergétique mondial, les pays européens cherchent à réduire leur dépendance au gaz russe. Cette recomposition a transformé la Méditerranée en véritable théâtre d’influence, où chaque mètre cube de gaz devient un levier diplomatique et commercial. L’Algérie, riche de ses ressources naturelles et de ses connexions gazières directes vers l’Europe, consolide discrètement mais sûrement sa position. La récente évolution du marché espagnol en est un exemple.
L’Algérie domine le marché gazier espagnol
À l’heure où les exportations américaines vers l’Espagne chutent brutalement, l’Algérie s’impose comme un partenaire énergétique de premier plan pour Madrid. En juin, elle a fourni à l’Espagne quelque 12 040 GWh de gaz naturel, correspondant à 43,6% des importations du pays sur ce seul mois selon la société espagnole Enagás. À l’échelle de l’année, l’Algérie occupe la première place parmi les fournisseurs de gaz à l’Espagne, avec 32,5 % des volumes importés, contre seulement 13,8 % pour les États-Unis.
Cette montée en puissance ne résulte pas d’un hasard conjoncturel. L’Algérie bénéficie d’un avantage logistique stratégique : ses pipelines, dont le Medgaz qui relie directement les deux rives de la Méditerranée, assurent des livraisons plus stables et moins coûteuses que les cargos de gaz naturel liquéfié américains. Alors que les flux en provenance des États-Unis ont reculé de 55% par rapport aux mois précédents, Alger s’affirme comme un fournisseur fiable et constant.
Une percée qui rebat les cartes géopolitiques
Ce renversement de tendance marque un tournant pour l’Espagne, qui semble redessiner sa carte des alliances énergétiques. L’Algérie ne se contente plus d’être une simple alternative : elle redevient un pilier central de la sécurité énergétique espagnole, voire européenne. En privilégiant une source plus proche géographiquement et historiquement liée à la péninsule ibérique, Madrid retrouve une forme de pragmatisme économique, dans un contexte où les tensions géopolitiques rendent le marché de l’énergie extrêmement volatile.
Ce regain d’influence énergétique pourrait également renforcer le poids diplomatique de l’Algérie dans ses relations bilatérales avec les pays européens, à commencer par l’Espagne. À l’inverse, la baisse des exportations américaines pourrait signaler un essoufflement temporaire de leur stratégie de conquête du marché européen, freinée par les coûts logistiques et la concurrence croissante de fournisseurs mieux positionnés.
Le Maghreb, plus qu’un voisin énergétique
Le cas algérien souligne la capacité du Maghreb à jouer un rôle déterminant dans les équilibres énergétiques régionaux. À l’instar d’un carrefour oublié que l’histoire remet en lumière, l’Algérie démontre que la proximité géographique peut redevenir un facteur décisif dans un marché dominé par les incertitudes.
Cette dynamique ouvre des perspectives pour d’autres pays de la région, qui pourraient chercher à capitaliser sur cette fenêtre stratégique. Mais pour l’heure, c’est Alger qui tient la première place. Sa percée sur le marché espagnol ne relève pas seulement d’une performance commerciale : elle rappelle que, dans la guerre mondiale du gaz, les anciens partenaires peuvent redevenir les plus indispensables.




Ceci est une jouvence de DIEU, qui a enrichi ses êtres en Algérie de cette formidable richesse au sous sol Algérien , pour pouvoir asseoir des plans de développements durables pour ses citoyens en même temps , permettre à ses pays voisins profiter de l’abondance de cette matière première à des prix imbattables à l’échelle régionale. chacun trouve son compte, et DIEU MERCI !!!.