Derrière les lumières éphémères des scènes et les mélodies entraînantes des studios, la réalité de la vie des artistes béninois est souvent bien moins glorieuse que l’image qu’elle projette. Pour beaucoup, la carrière artistique au Bénin ne nourrit pas son homme, et les témoignages de figures emblématiques en disent long sur une précarité criante. Certains décès misérables d’artistes viennent tristement étayer cette observation, et soulèvent des questions pressantes sur le soutien apporté à ces piliers de notre culture.
L’écho des mélodies du passé de Tonton Dama, la voix puissante d’Ayikpémi Kpoguè, la comédie captivante de Gérard Tochéyomin Nontchéyomin, ou encore de Donou et Ayaba aux côtés de Tonton Dama, résonnent encore dans l’imaginaire collectif béninois. Pourtant, pour nombre de ces géants culturels, la fin de carrière rime trop souvent avec dénuement et oubli. Leurs conditions de vie, révélées au grand jour par les initiatives du tiktokeur Habib Ahandessi, ont choqué l’opinion publique et mis en lumière une réalité alarmante : une vie consacrée à l’art ne garantit en rien des jours dignes au Bénin.
Ces cas ne sont malheureusement pas isolés. Ils sont le reflet d’un système où la reconnaissance artistique ne se traduit pas nécessairement par une sécurité financière. Les revenus issus de la vente d’œuvres, des spectacles ou des droits d’auteur sont souvent maigres et irréguliers. Face à la concurrence et au manque de structures professionnelles solides, de nombreux artistes peinent à vivre de leur passion. La situation est d’autant plus critique pour ceux qui, à l’instar de Willy Mignon, chanteur au talent indéniable, ou du comédien Ernest, ont vu leurs dernières années marquées par la maladie ou la pauvreté, jusqu’à leur décès dans des conditions poignantes. Ces destins tragiques interpellent et nous obligent à nous poser la question fondamentale : la carrière artistique au Bénin peut-elle vraiment nourrir son homme ? La réponse, à l’évidence, est souvent non.
Un secteur délaissé ou mal soutenu ?
Face à ce constat amer, une question légitime se pose : que fait le gouvernement pour un mieux-être des artistes béninois, toutes catégories confondues ? Certes, des initiatives existent. Le ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts s’efforce de promouvoir le secteur, notamment à travers l’organisation d’événements culturels et le soutien à des projets spécifiques. Cependant, l’ampleur du problème et la persistance des situations de précarité chez les artistes suggèrent que ces mesures sont insuffisantes ou ne touchent pas l’ensemble des acteurs de la scène culturelle.
Le projet ARCH (Assurance pour le Renforcement du Capital Humain), lancé par le gouvernement béninois, est une avancée majeure dans la protection sociale des citoyens. Il vise à offrir une couverture sanitaire universelle et d’autres avantages sociaux. Pour les artistes, bénéficier du projet ARCH est une opportunité cruciale. Il leur permet, théoriquement, d’avoir accès aux soins de santé, réduisant ainsi une partie des risques liés à leur activité. Cependant, la question de l’accès et de l’effectivité de ces bénéfices pour tous les artistes, en particulier ceux du secteur informel ou les plus âgés, demeure posée. La complexité des démarches, le manque d’information ou les faibles revenus peuvent constituer des freins à leur adhésion et à leur pleine jouissance des avantages du projet ARCH.
Au-delà des programmes existants, il est impératif de repenser des mécanismes de soutien plus directs et adaptés aux réalités des artistes. Pourquoi ne pas envisager la création d’un fonds de solidarité dédié aux artistes béninois? Un tel fonds, alimenté par des contributions publiques et privées, pourrait servir à apporter une aide d’urgence en cas de maladie, de difficultés financières extrêmes ou de décès, assurant ainsi une fin de vie digne aux figures emblématiques de notre patrimoine culturel. Ce fonds pourrait également financer des programmes de formation continue, de reconversion professionnelle pour les artistes en fin de carrière, ou encore des initiatives visant à mieux structurer le marché de l’art et à garantir des revenus équitables.
En somme, la situation des artistes au Bénin est un miroir de nos propres valeurs sociétales. Tant que les créateurs de beauté et de sens, ceux qui donnent une âme à notre nation, sont laissés pour compte, notre patrimoine culturel est en danger. Il est temps que le Bénin, terre de culture et de traditions, garantisse à ses artistes non seulement la liberté de créer, mais aussi le droit de vivre dignement de leur art, et d’achever leur parcours de vie sans l’amertume de la précarité et de l’oubli. L’appel à l’action est clair : un engagement plus fort et des solutions concrètes pour que la joie de créer ne soit plus éclipsée par l’ombre de la précarité.



Les créateurs de richesse déclarés: Me Jacques Vergès, Tchité, Aziz le sultan ….vous avez l’opportunité de montrer vos talents …..
Bonjour Mr pouvez croire en la frontière de la foi
Défoulez-vous bien ici. On dirait que vous n’avez rien du tout à faire d’autres que de vous en prendre aux gens.
Tchité
Votre dingoïcité vous fait quémander toujours sur les réseaux sociaux au lieu de vous autonomiser…toujours attendre qu’on vous donne tout….
Il suffit que la fédération des artistes décide de s’organiser et mettre en place l’institution d’aide solidaire….un peu d’imagination quand même
Tchité …merci de vos réclamations
….Le doyen » Moi YaYi BonI » vient de poser la 1ere pierre du Gbagoudo – Hollywood Walk Of Fame de Tchité….Bravo! bravo!🥰 🤩
Tchité…..merci de vos réclamations à la Pitbull…
Enfin notre Tchité sera honoré à jamais par cette première et derniere pierre
En plus c’est son tonton qui la pose….la suite en mode …Maria Gléta…ou Assemblée Nationale inachevée…ou ……Tchité va se mlangnin Tchité .🥰 🤩
Ce n’est pas seulement la musique, mais les autres arts visuels aussi. On attend en sommeillant que les autres vienne d’abord reconnaitre les nôtres. Voilà que Angélique Kidjo, un monument de la musique Béninoise et notre doyen Danialou, n’ont aucun centre, Bibliothèque, Musée en leur nom, mêmes pas ceux avant eux. Même si c’est à un seul endroit qu’on les regroupe tous, ce sera très bien de faire leur promotion, auprès des jeunes générations, qui pourront leur emboîter le pas. Hollywood Walk Of Fame pour Kidjo, c’est bien, mais qu’en est-il lau Bénin ?