Il restera comme le premier à avoir offert au Sénégal un sacre continental. Aliou Cissé, ancien capitaine des Lions de la Teranga, avait mené la sélection sénégalaise à sa toute première Coupe d’Afrique des Nations en 2021, après avoir qualifié l’équipe à deux reprises pour les Coupes du monde (2018 et 2022). Entre 2015 et 2024, il aura dirigé 103 matchs, enregistrant 67 victoires, 23 nuls et 13 défaites, avant de passer la main après une décennie à la tête des Lions.
Aujourd’hui, l’ancien sélectionneur vit une réalité bien différente sous d’autres couleurs. Depuis mars 2025, Aliou Cissé occupe le poste de sélectionneur national de la Libye, un contrat qui court jusqu’en 2027. Mais moins d’un semestre après son entrée en fonction, il fait face à de sérieux différends avec ses employeurs, liés à l’absence de paiement de son salaire depuis sa nomination.
Des arriérés de salaire qui pèsent sur sa mission
Selon les informations rapportées par SeneNews, Aliou Cissé n’a toujours pas perçu de rémunération pour les services rendus à la sélection libyenne depuis sa prise de fonctions. Face à cette situation prolongée, il a clairement menacé de mettre un terme à sa collaboration si aucun règlement n’intervient d’ici le 17 juillet 2025. Cette impasse contractuelle pourrait fragiliser un projet sportif en construction, alors même que la sélection libyenne peine à retrouver une place stable sur la scène africaine.
Cette mésaventure n’est pas isolée dans le monde du football africain, où plusieurs techniciens étrangers comme locaux dénoncent régulièrement des retards ou absences de paiement. Mais elle interpelle d’autant plus lorsqu’elle concerne une figure respectée du football continental comme Aliou Cissé, devenu une référence en matière de gestion de groupe, de discipline et de résultats au plus haut niveau.
Une reconnaissance intacte au sein de la FIFA
Malgré les turbulences de son quotidien professionnel en Libye, la stature de Aliou Cissé demeure internationale. En 2025, il a été désigné comme membre du Groupe d’étude technique (TSG) de la FIFA, à l’occasion de la Coupe du monde des clubs. Il y siège comme seul représentant du continent africain, sous la direction d’Arsène Wenger, directeur du développement du football mondial.
Ce rôle d’analyste FIFA, reconnu pour son expertise tactique et son expérience du haut niveau, démontre la considération dont il continue de bénéficier dans les instances internationales. Reste à savoir si cette reconnaissance suffira à lui ouvrir de nouvelles perspectives, alors que la situation en Libye, tant sportive qu’administrative, devient de plus en plus précaire.




Bonne chance à lui dans un pays qui ne respecte pas les gens de sa couleur.